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СТРОГО ПОВЈЕРЉИВИ ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ГОРЧАКОВУ
Извјештава га о опозивању турског амбасадора Аристархија, на- помињући да je овај покушавао да предочи турској влади да би без посредничке акције трију сјеверних дворова Балкан био поприште новог рата и да се он, Аристархи, трудно да утиче на лорда Ода Ра- села да се и Енглеска придружи демаршу трију сила, jep je то била, по њему, гарантија за Турску и једиии лијек у датој ситуацији. Исто- времено износи разговор Аристархија с њемачким царем, приликом кога му je овај рекао да je споразум трију сила чврст и да у Цари- граду треба да знају да оне имају могућности да постигну оно што желе. Помиње и неуспјех мисије самозваног султановог изасланика лорда Стратеден Камбела код Бизмарка.
Berlin, 29. Mars/10. Avril 1876, 75.
Monsieur le Chancelier,
A la veille de son rappel dont il avait certains indices par les lettres de ses parents de Constantinople, mon collègue de Turquie m’a fait quelques confidences qui ne manquent pas d’intérêt.
Il avait constamment représenté à Constantinople l’entente des trois Cours comme sérieuse. A son avis, elle offrait des avantages à la Turquie et dont elle devait profiter. C’était son ancre de salut par les garanties qu’elle recélait. En effet sans l’action modératrice des trois Puissances et dont le plus grand mérite revenait à la Russie, la presqu’île des Balkans serait en feu.
Les Ministres à Constantinople ne savaient toutefois ni se rendre compte de cette situation ni profiter des avantages que leur offrait l’en tente des trois cours.
Cet hiver au dîner des Ambassadeurs, l’Empereur et Roi que j’avais vu en effet causer avec mon collègue de Turquie, lui avait dit: »Les trois Cours sont d’accord, leur entente est positive; il faut qu’on le sache à Constantinople, car elles ont la possibilité de faire prévaloir, ce qu’elles demandent«, Ces paroles avaient trait à la démarche Andrassy, qui se préparait en ce moment.
Mr d’Aristarchi n’avait pas laissé ignorer cet incident à son Gou vernement, pour insister sur la réalité de l’entente des trois Cours.
Néanmoins Lord Stratheden Campbell arrivait à Berlin quelques (sic!) temps après, avec une mission officieuse, muni pour Mr d’Aristarchi d’une lettre de sa belle soeur et pour le Pœ de Bismarck de lettres de Rachid Pacha et du Gal Klapha (?).
Il avait pour mission de démontrer au Chancelier Allemand qu’il fesait (sic!) fausse route et qu'il agirait d’une manière plus conforme aux intérêts de l’Allemagne en unissant sa politique à l’égard de la Turquie à celle de l’Angleterre.
L'on connaît l’issue de cette mission ridicule. Le Pœ de Bismarck avait fermé la bouche à son interlocuteur, sans lui parler de la Turquie et sans même lui donner la possibilité de lui remettre les lettres dont il était porteur.
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