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 gramme de notre Consul Général à Raguse le désir des Turcs de l’attirer à Constantinople. Votre Altesse a déjà fait justice de ce projet si chan­ ceux. L’arrivée du Prince de Monténégro dans la capitale ottomane l'as­ similerait aux yeux des populations aux vassaux et tributaires de la Porte, et le désenchantement serait complet si ce voyage devait avoir un résultat aussi négatif que celui du Prince Milan qui en 1874 était venu é Constantinople pour y chercher le petit Zvornik.
А.ВПР, K-126.
Novikow
104.
ПОВЈЕРЉИВИ ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
О разговорима које je водно с грофом Андрашијем у вези с ин- тервенцијом коју je Аустрија предузела у Београду да Србију одвра- ти од мијешања у устанак.
Vienne, le 10/22. Mars 1876, 60.
Mon Prince,
Dans la journée du 4./16. Mars je reçus de notre agent diploma­ tique à Belgrade la copie de deux télégrammes qu’il avait eu l’honneur d'adresser directement à Votre Altesse.
Ils rendaient compte de l’audience récente de l’agent d’Autriche chez le Prince de Serbie, de la manière dont il s’était acquitté de ses instructions et de l’effet qu’elles avaient produit.
Le lendemain, 5./17., je me rendis chez le Ministre des Affaires Etrangères.
Il me dit qu'il avait reçu le matin un télégramme de Belgrade por­ tant que le Pœ Milan se serait réservé, pour donner une réponse, un délai de trois jours durant lesquels il aurait à consulter Ses Ministres. Mais le Comte Andrâssy avait deviné de suite que le vrai motif de ce répit était de se renseigner d'abord à St. Pétersbourg si la demande autrichienne y était approuvée. Il avait télégraphié dans ce sens au Baron de Langenau et il venait d’avoir la confirmation de son hypo­ thèse par un second télégramme de Wrede annonçant que le P“ Milan avait aussitôt mandé au palais notre agent pour lui exposer ses griefs contre la démarche de son collègue austro-hongrois, mais que le Con­ seiller d’Etat actuel Kartzow aurait appuyé celle-ci.
Je confirmai et complétai ce langage en disant au Ministre que notre agent diplomatique avait en effet exhorté le Prince à ne pas différer son adhésion aux demandes de Vienne en faisant ressortir l’identité des vues pacificatrices de la Russie et de l’Autriche.
Toutefois, dans l’intimité, je ne pouvais m’empêcher de lui exprimer mes regrets de ce que l’instruction à Wrede n’eût pas été communiquée à St. Pétersbourg avant d’avoir été mise à exécution à Belgrade. Notre
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