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Mon Prince,
Le Chargé d’Affaires d'Allemagne m’avait dit qu’il croyait savoir que l’Autriche renforçait son cordon militaire, si insuffisant jusqu’ici, autour du terrain de l'insurrection; que plusieurs divisions avaient été mises en état d’entrer en campagne dans un bref délai (marschbereit); enfin que quelques bataillons et batteries venaient d’être dirigées sur les frontières pour y relever d’autres de leur rude service, mais qu’en réalité on y envoyait plus de soldats qu’on n’en retirait.
Questionné par moi sur ce sujet, le Ministre des Affaires Etran gères d’Autriche me répondit que, de l’avis conmpétent du Baron de Rodich, il n’y avait guère moyen de renforcer le chiffre des troupes de surveillance en Dalmatie, vu le manque de casernes et d’autres facilités de cantonnement dans la mauvaise saison. La frontière croate semblait offrir des conditions plus favorables et l’on attendait sous peu à Vienne le Général Mollinary pour arrêter avec lui les mesures qui seraient re connues nécessaires dans cet ordre d’idées.
АВПР, K-126.
Novikow
55.
ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
0 боравку двију трупа гарибалдинаца у Котору, о доласку у Зуп- це неких Американаца и Енглеза који су међу присугнима растурали летке у којима се обећава блиско ослобођење од турског јарма уз помоћ Енглеске, с потписом лорда Расела, и о наводном проглашењу републике у Суторими.
Vienne, le 10/22. Février 1876, 32.
Mon Prince,
En me parlant de la mission confiée au Baron de Rodich, le Mi nistre des Affaires Etrangères me cita deux faits à l’appui de la néces sité de réagir au plus tôt contre l’insurrection.
Le premier s’est passé à Cattaro où tout récemment s’étaient donné rendez-vous deux bandes, l'une de 35., l’autre de 15. Italiens, ayant à leur tête le capitaine Sgarallina, porteur d’une lettre du Général Garibaldi au Prince de Monténégro. Bien que la plupart de ses aventuriers fussent munis de passeports en règle, cependant en vertu de la loi qui autorise le Gouvernement austro-hongrois à expulser des individus suspects, ils ont été obligés de rebrousser chemin et leur capitaine a dû se dessaisir de la lettre de Garibaldi qui fut envoyée au Prince Nicolas par poste.
Le Comte Andrâssy m’a dit avoir attiré sur cet incident l’attention de mon collègue d’Italie ainsi que du Commandeur Sella, qui se trouve aujourd’hui à Vienne pour affaires concernant le chemin de fer du Sud.
L’autre fait a eu lieu à Zubtzi. Il s’y est tenu une réunion d’in- surgés à laquelle ont pris part un correspondant du »Times« — ce même Américain Stillmann qui, en qualité de Consul des Etats-Unis, attisait en 1867 le feu de l’insurrection en Candie, deux voyageurs anglais arrivés
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