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et que le Gouvernement Ottoman »se déclare résolu à les mettre en vigueur dans toute leur intégrité dans ces deux provinces«. En outre les Représentants Turcs ont reçu l’ordre non seulement de donner lecture, mais aussi de laisser copie aux Cabinets de la dépêche qui leur est adressée. De cette façon les Grandes Puissances ont la possibilité pleine et entière de prendre acte des déclarations de la Porte et de surveiller la fidèle exécution des promesses qu’elle a données.
Ainsi qu’il fallait s’y attendre, en faisant l'historique de la dernière phase de la démarche, le Ministre Ottoman des Affaires Etrangères a été obligé pour ménager ses Collègues et l’opinion publique musulmane de constater dans le préambule de sa circulaire que la dépêche du Comte Andrâssy n’était pas adressée à la Porte et que 1a copie ne lui en avait pas été remise officiellement. En effet, c’était pour Rachid Pacha le seul moyen d’éviter l’écueil d'une polémique stérile et d’une réfutation irritante des appréciations contenues dans l’exposé de la pièce Autrichienne. Votre Altesse voudra bien Se souvenir qu’ainsi que je l'ai mentionné dans mes dépêches précédentes, la Porte avait l’intention de mettre des conditions à son acceptation. J’ai réussi à lui faire comprendre qu’il était plus avantageux pour elle de ne pas poser des questions de marché, lorsque les Puissances avaient en vue exclusivement le bien- être de ses sujets. Aussi la Porte a-t-elle abandonné son projet primitif. Elle s’est borné (sic!) à prendre acte des »dispositions bienveillantes des Puissances« et de leur désir »d’exercer partout (sic!) les moyens en leur pouvoir une pression morale devant avoir pour but et pour effet la prompte pacification des districts insurgés, afin de prévenir les com plications qui pourraient surgir de la continuation des troubles dans {'Herzégovine«.
La Porte espère que les Cabinets accepteront avec satisfaction ce témoignage de sa docilité et de son désir d’être agréable à l’Europe. Elle compte en premier lieu sur ГAutriche-Hongrie, qui se dit la plus inté ressée dans la question. Le Comte Zichy avait examiné attentivement le projet de réponse de la Porte; il n’a rien trouvé à y objecter et en a télégraphié 6 jours d’avance le contenu in extenso au Comte Andrâssy. Aucune réponse de celui-ci n’ayant été reçue jusqu’à présent, tout porte à croire que le Cabinet de Vienne a été satisfait du projet des pièces responsives. En effet un seul point des propositions des Puissances — celui qui concerne l’emploi des impôts directs pour les besoins de la province — a subi certanes modifications La Porte fait observer que cette disposition ne saurait se conformer au système général de son administration financière. Elle a été remplacé (sic!) par une combinaison qui répond entièrement aux nécessités locales qu’avaient en vue les Puissances: une somme spéciale sera fixée, sur la base des voeux des Conseils administratifs, pour faire face aux besoins des localités; cette somme formera un supplément aux revenus déjà alloués en Bosnie et en Herzégovine pour les besoins d’utilité publique et son empioi sera minutieusement contrôlé par les Conseils Provinciaux, institués aux termes du dernier ferman.
Sans discuter la portée pratique et les conséquences probables de notre démarche, j’ai l’intime conviction qu’il aurait été impossible, dans les circonstances données, d'atteindre plus amplement le but prescrit
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