Page 824 - index
P. 824

 Les Plénipotentiaires Autrichiens ont aussi paru hésitants et aujourd’hui cette pièce, retardée au moment opportun, n’a plus la même valeur qu’ elle aurait présenté à temps. Notre Ambassadeur à Londres m’a signalé les dissensions que ce projet a provoqué au sein du Cabinet Anglais.
Il n’y a pas à douter que les dispositions Anti-Russes du Premier Ministre Anglais et l'opposition contre le Marquis de Salisbury que signale le Comte Schouvalow sont parfaitement connues ici, et nuisent au succès de notre action. Elles empêchent l’établissement d’un accord complet entre nous et encouragent la résistance des Turcs. Aussi une large part de l'insuccès de notre oeuvre retombe-t-elle sur les Anglais et particulièrement sur la présence ici de Sir Henry Elliot, qui affirme l’existence de deux courants opposés dans la politique de la Grande Bre­ tagne à l’égard de la Russie et de la Turquie.
АВПР, K-33.
N. Ignatiew
477.
ПОВЈЕРЉИВИ ИЗВЈЕШТАЈ ИГЊАТЈЕВА ГОРЧАКОВУ
О неким размимоилажењима ca представницима Аустро-Угарске на конференцији у Цариграду.
Péra, le 23. Décembre 1876/4. Janvier 1877, 607.
Monsieur le Chancelier,
Votre Altesse aura bien voulu relever de mes télégrammes et rap­ ports combien malgré mes relations personnellement amicales avec le Comte Zichy l’attitude de mes Collègues Austro-Hongrois a été souvent embarassante pour nous. Ce sont leurs hésitations qui ont entravé princi­ palement la signature en temps opportun du protocole. Ils ont affaibli les dispositions des Anglais et des Français pour une rupture en décla­ rant qu’ils n’étaient autorisés à s’associer à nous que si les Turcs refu­ saient les bases esentielles de nos propositions. Enfin, l’abandon de Zubtzi a été proposé par eux après la trosième séance de la Conférence plenière. Je ne parle pas de rapports personnels du Baron de Calice avec les Anglais, ni de l’hostilité persistante des Hongrois à l'égard de la Serbie. Il me revient à ce propos que le fils ainé du Comte Zichy, ex-Mi- nistre du Commerce Hongrois, qui se trouve depuis quelques semaines ici, a dit à quelqu'un que la Hongrie ne pourrait être tranquille que quand la Serbie serait écrasée. Donc, toutes les concessions en faveur de la Principauté qui pourraient favoriser sa régénération seraient mal ac­ cueillies à Pesth et probablement à Vienne. Je ne rapporte ce propos intime, avec la prière instante de n’en faire aucun usage que pour prou­ ver combien nos vues sont différentes de celles de l’Empire de Habs­ bourg dans les questions que nous avons à traiter en commun sur le terrain Oriental. Une entente sincère est-elle possible avec de pareilles données.
АВПР, K-33. N. Ignatiew 822
























































































   822   823   824   825   826