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 de la vallée du Timok. Cette ligne commence à Galava, passe par Svezdan coupe la route de Négotin, laisse en dehors d’elle le village de Lubniça et aboutit à Galjan, ainsi que cela est indiqué en detail dans l’extrait ci-joint. Elle semble avoir été prise en considération par les délégués dans leurs travaux pratiques dont je n’ai eu jusqu’à présent que des informations télégraphiques qui constatent que la vallée de Timok, sauf Zaitchar, est restée entre les mains des Serbes.
3. Les dépêches télégraphiques ci-jointes du Général Kemball ren­ dent compte des opérations de la Commission dans la vallée de Mo- rava. Elles-semblent en général avoir été assez favorables aux Serbes, autant du moins que l'on pouvait l’espérer en présence des mauvaises dispositions que témoignaient plusieurs Commissaires et particulière­ ment le General Kemball. Cette supposition est confirmée par le fait que les Turcs s’en montrent assez mécontents. La zone (sic!) neutre a été formée en majeure partie par le retrait des troupes Ottomanes, auxquel­ les on a donné quatre journées pour occuper les nouvelles positions. Dans les localités les plus contestés c’est le ruisseau de Djunis qui depuis sa source jusqu’à son confluent avec la Morava a été admis comme ligne de démarcation. Il a été également impossible de faire droit à la de­ mande de M. Ristich qui, sous le prétexte que la ville d’Alekxinatz (sic!) avait été occupée après la remise de notre ultimatum, aurait désiré qu'elle fut évacuée par les Turcs. Ces derniers refusent naturellement d'admettre toute discussion sur ce point, déclarant que comme les villages avaient été détruits sur tout le théâtre de la guerre dans la vallée de la Morava, les troupes n’auraient d'autre alternative, si on exigeait l’évacuation d'Alexinatz, que de rétrograder jusqu’à Nisch, en perdant ainsi tous les avantages de la campagne. La Commission a rejeté la demande Serbe en se basant sur ce que la ville d’Alexinatz aurait été occupée par les Turcs la veille de l’acceptation de notre ultimatum.
Sur la demande formulée par le General Kemball au nom de la Commission, nous nous sommes occupées d’une difficulté élevée au sujet du village de Salasch, situé près d’Adlié et occupé par les Serbes. Comme il se trouve complètement en dehors de la ligne des avant-postes de l’armée Serbe, on voudrait qu’il fût évacué. Je fis cependant valoir que les habitants Bulgares de Salasch seraient menacés de représailles de la part des Turcs pour s'être prononcés contre eux durant la guerre, et qu’il serait imprudent d’entrer dans l’examen de la question pour re­ commander aux Serbes l’évacuation du village, avant que la Porte se soit engagée, par écrit vis-à-vis des Représentants de veiller à ce que ses habitants ne soient ni molestés, ni poursuivis sous aucun prétexte. Ma proposition a été admise sans difficultés et nous nous sommes entendus pour adresser la note ci-jointe à Safvet Pacha.
Dans les environs de Novi-Bazar, les Serbes sont également en possession de plusieurs villages sur le territoire Ottoman. Ceux de Bou- kovik et de Ragosinié auraient même été occupés après la conclusion de l’armistice. Tout en demandant, d’accord avec mes Collègues, des ren­ seignements positifs à ce sujet, j'ai indiqué au Colonel Zelenoy l’oppor­ tunité qu’il y aurait à ne pas priver les Serbes des localités qu’ils tien­ nent en dehors des frontières de la Principauté. En effet, le système des compensations ou l'échange des territoires occupés par les armées
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