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 que nous ne désirons pas que la Porte l’accepte. Pour tout dire, l’ulti­ matum a donné lieu aux accusations les plus acerbes contre la Russie — accusation qui avaient momentanément cessé devant l’attitude paci­ fique et la modération des demandes du Général Igmatiew après son retour à Constantinople.
Le Principal Secrétaire d'État me semblait partager l’opinion géné­ rale et nous prêter l’intention de vouloir la guerre quand même.
Mes relations avec lui continuent à être des plus amicales, mais depuis l’ultimatum il est réservé dans ses entretiens avec moi et semble croire que nos discussions ne sont qu’académiques, puisque Votre Ma­ jesté a décidé de donner satisfaction aux aspirations nationales de Son peuple, en déclarant la guerre à la Turquie.
Lord Derby m’à donné lecture d'un télégramme de Sir H. Elliot qui inteprète la situation avec sa malveillance ordinaire. Cette com­ munication porte: que Votre Ambassadeur à Constantinople avait déjà conclu un armistice de six semaines avec prolongation, mais que le Prince Gortchacow avait désapprouvé le Général Ignatiew lui intimant l’ordre de présenter l’ultimatum et de refuser les prolongations éventuel­ les déjà admises.
Cette sommation serait conçue dans des termes durs et de reproches à la Turquie d’avoir poursuivi les hostilités pendant que l’armistice se négociait. Il ajoute que les Serbes n’ont jamais fait autre chose dans les situations analogues, et il considère l’ultimatum comme la suite du dé­ sastre essuyé par la Russie en Serbie, et du nombre de nos officiers tués. Sir H. Elliot conclue (sic!) que l’ultimatum adressé à la Turquie, au moment où celle-ci avait accepté l’armistice, est une concession de Mr le Chancelier de l’Empire aux aspiration nationales.
La Premier Ministre a conféré hier avec le Principal Secrétaire d’Etat et il a été convenu de réunir le Conseil et d’y discuter la pro­ testation basée sur la convention séparée du 15 Avril 1856 dont ma lettre confidentielle à Son Altesse le Prince Gortchacow du 18./30. Octobre fait spécialement mention.
АВПР, K-77.
C“ Schouvaloff
404.
ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ГОРЧАКОВУ
Њемачка влада није била изненађена вијешћу да je, по налогу Петрограда, генерал Игњатјев затражио од Порте да у року од 48 часова пристане на примирје у трајању од шест недјеља до два мје- сеца уз тренутно обустављање непријатељстава. Барон Вертер из Ца- риграда обавијестио своју владу да су Турци прихватили примирје од два мјесеца, с тим да оно буде продужено за још шест недјеља ако би силе то сматрале потребним. Турска влада je такође пристала да међу разним зараћеним странама буду повучене демаркационе ли- није. Игњатјев je прихватио тај турски приједлог ad referendum. Убри тражи од Горчакова објашњење да ли се то турско прихватање укр­ отило с руским ултиматумом или je већ његова посљедица.
Berlin, le 20 Octobre/1. Novembre 1876, 224.
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