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Cette pièce pose les interrogations suivantes:
1) le Gouvernement autrichien a-t-il exercé et dans quelle direction sa légitime influence sur la politique suivie par le Ministère commun des Affaires Etrangères dans la question d’Orient et est-il prêt à en as sumer la responsabilité,
2) A-t-il exercé cette influence de manière à assurer à l’Autriche- Hongrie, en cas d'une guerre qui pourrait résulter des complications orientales, le maintien de la paix et à contenir expressément toute vellé ité d’agrandissement territorial?
3) Se propose-t-il de continuer d’exercer son influence dans ce der nier sens?
La discussion de ces points dans les différentes réunions parlemen taires a donné lieu, de la part des coryphées du parti constitutionnel, à des professions de foi d’une circonspection timide quant à la question de paix ou de guerre et d’une hostilité de parti-pris à l’égard de notre pays.
Le député juif Kuranda signala l’entente avec la Russie comme une politique de »perdition« qui portait en elle le germe d’une guerre avec cette Puissance. Le Dr Giskra (?) caractérisa toute annexion, de concert avec nous, comme une »spoliation«. Les députés Semel et Suesz allèrent jusqu’à se prononcer pour une action éventuelle contre nous.
Il ne faut pas croire cependant que l’interpellation des trois Clubs y ait obtenu l’unanimité des suffrages. Seul celui du progrès, le plus ra dical, s’y est presque rallié en masse; un grand nombre de membres de la gauche s’en sont abstenus de même qu'une partie des propriétaires siégeant au centre.
Les groupes Slaves ont déposé à leur tour des interpellations dans un sens opposé à celle des »Verfassungstreue«.
Si l’on prend en considération que bien des députés slaves s'abstien nent de venir occuper leurs sièges à la Chambre et qu'en dehors de celle-ci, tout ce qu’il y a de respectable dans le pays, la Cour, l’aristo cratie et l’armée, ne dissimulent pas leurs sympathies pour le resser rement de l’alliance Austro-russe, la démonstration projetée par le parti constitutionnel perd beaucoup de son importance et n’apparaît plus que comme l'expression de préférences personnelles des bourgeois libé raux et de la coterie Israélite auxquelles une loi complaisante a procuré la majorité au Reichsrath.
Elle ne saurait donc influer sur les déterminations du Comte An- drâssy, mais elle augmente incontestablement les difficultés de sa po sition parlementaire.
АВПР, K-127.
Novikow
390.
ДЕПЕША КАРЦОВА ГОРЧАКОВУ
Противприједлог Порте, који се односи на примирје, осуђен je на неуспјех што се тиче Београда, уколико не буде подржан од Русије.
Belgrade, le 14. Octobre 1876, 73.
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