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 не водећи рачуна о њиховој судбини? Лични став краља Борђа je да не шаље људе у борбу ако нико не може или неће да их подржи. Он ће то и даље чинити, али неће бита у стању да их спријечи, ако се сами дигну на оружје. Уосталом, Грчка није спремна да ступи у акцију, а кривицу за то сносе политичке странке које, плашећи ce да краљ не употријеби своју власт против јавних слобода, никада нијесу хтјеле да му повјере високо војно руковођење. Краљ je убије ђен да je споразум између Аустро-Угарске и Русије потребан за уре- ђење источног питања.
Vienne, le 10/22. Octobre 1876, 180.
Mon Prince,
Le Roi des Hellènes retournant dans Ses Etats a passé quelques jours à Vienne.
L’intention primitive de Sa Majesté était d’y attendre l’arrivée de la Reine, attardée à Copenhague par une indisposition du Prince Royal; mais ne pouvant différer Son retour à Athènes en vue des graves évène- mens (sic!) qui s’annoncent en Orient, le Roi est reparti de Vienne ce matin.
Sa Majesté a causé avec le Ministre des Affaires Etrangères d’Au­ triche mais, comme de raison, sans être initié par lui aux négociations pendantes entre les deux Cours Impériales.
J’ai eu l’honneur à mon tour d’être reçu par Elle en audience pri­ vée. Elle avait l’impression que l’armistice n'aboutirait pas et que la lutte reprendrait plus vivement au printems (sic!) prochain.
Elle m’exprima Ses regrets de ce que, dans son programme des autonomies, le Cabinet de St. James n’eût introduit que les provinces Slaves de la Turquie sans songer aux populations de race grecque. Ces dernières, soumises aux volontés de l’Europe, s’étaient tenues tranquilles. Fallait-il récompenser leur obéissance en faisant abstraction de leurs destinées? Après cela, si les Grecs de la Turquie se joignaient, eux aussi, à la lutte chrétiennes, l’Angleterre n’aurait qu’à s’en prendre à elle-même d’une politique qui pouvait être interprétée comme prime d’encourage­ ment aux insurrections.
Il est digne de remarque que le même langage a été tenu à Mr Sa- bourow par le Ministre des Affaires Etrangères de Grèce.
Le Roi Georges ajouta qu’il avait toujours adapté Son attitude personnelle au principe de ne pas envoyer les gens au feu lorsqu’on ne pouvait ou ne voulait pas les soutenir. Il continuerait de même. Il n’inci­ terait pas, mais II ne saurait empêcher les Grecs de l’Empire Ottoman de se soulever contre leurs oppresseurs, Il ne le pourrait même pas sous peine d’être accusé de renier les aspirations nationales.
En m’avouant, d’ailleurs, que la Grèce n’était guère préparée à entrer en action, mon Auguste Interlocuteur en fit peser toute la respon­ sabilité sur les partis qui n’avaient jamais voulu Lui concéder la haute direction militaire de peur qu’il n’en usât contre les libertés publiques.
Le Roi m’exprima à plusieurs reprises Sa conviction combien l’en­ tente de la Russie et de l’Autriche était nécessaire pour le réglement normal de la question d’Orient.
АВПР, K-127. Novikow 644






















































































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