Page 645 - index
P. 645

 Parmi les autres Puissances l’Angleterre a été la première et la seule à se prononcer tant ici qu’à Constantinople en faveur de la combi­ naison turque. Elle serait allée jusqu’à en »féliciter« la Porte. Mon Col­ lègue britannique soutient que la durée de quatre à six semaines n’a jamais constitué un projet spécial de son Gouvernement lequel n’aurait insisté que sur un minimum d’un mois sans indiquer la limite du plus.
Le France qui, depuis l'entrevue de Reichstadt, se sent attirée vers sa voisine d’outre-mer sans vouloir y paraître, continue à garder ici un silence prudent, mais le langage officieux de son Représentant à Vienne ne laisse pas de doute sur les sympathies du Cabinet de Versailles acquises à tout armistice comme instrument de paix, quelqu’en soit le terme. En outre, mon Collègue d’Angleterre prétend que le Gouverne­ ment français a, dès l'origine, fait connaître à Londres son acquiesce­ ment aux six mois.
Un télégramme du Comte Zichy du 6./18. Octobre avait annoncé, d’après des informations puisées à la Porte, que la France et l’Italie auraient également notifié à Constantinople leur acceptation du projet ottoman. Ce détail ne s’est pas vérifié quant à la première de ces Puis­ sances et il a été formellement démenti par la seconde. Questionné par mon Collègue d’Italie, Mr Melegari lui a envoyé, comme pièce de convic­ tion, le texte même des ordres adressés à ce sujet aux Agens (sic!) Royaux à Belgrade et à Cettigné. Il y était dit seulement que n’étant pas exclue la possibilité de l’acceptation des six mois d’armistice par toutes les Puis­ sances, les Princes de Serbie et de Monténégro ne devraient pas, par un refus péremptoire, s’exposer à compromettre les intentions bienveil­ lantes de l’Europe à leur égard.
Le langage de l’Allemagne n’a guère été explicite. Au dire de Sir A. Buchanan, le Comte de Münster a donné lecture à Lord Derby d’une dépêche de Son Gouvernement dans laquelle il était dit que l’Allemagne, par sa position, n’était pas appelée à un rôle d’initiative, mais plutôt à celui de conciliation; qu’elle considérait l’armistice de six mois comme parfaitement acceptable et qu’elle s’y serait ralliée avec plaisir si les autres Puissances l’avaient accepté; mais que les avis étant partagés, elle croyait pourtant que le projet de six semaines pouvait offrir les chances d’une solution.
A cette dernière suggestion timide, le Principal Secrétaire d'Etat de Sa Majesté Britannique avait répondu que l’Angleterre, après avoir adhéré au projet de la Porte, ne jugeait plus possible de s’en départir.
АВПР, K-127.
Novikow
387.
ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
На повратку у своју земљу грчки крал, се задржао неколико дана у Бечу, гдје je примио Новикова у приватну аудијенцију. Краљ je изразио утисак да примирје неће успјети и да ће се борба још же- шће наставити у прољеће. Он жали што британски кабинет у свој програм аутономија није уврстио поред словенског и грчко станов- ништво Турске Царевине. Оно се досад држало мирно и покоравало се вољи Европе, али да ли je право награђивати њихову послушност
4?.* 643
























































































   643   644   645   646   647