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ИЗВЈЕШТАЈ НЕЛИДОВА ГОРЧАКОВУ
Разговор са Сафет-пашом се односио на неке информације у турској штампи, затим на питање руских добровольца за Србију, а није избјегнут приговор Порти што одуговлачи са потписивањем при- мирја (шест недјеља примирја je довољно за вођење реалних прего- вора за мир пред наступање зиме).
Buyukdéré, le 30. Septembre/12. Octobre 1876, 451.
Monsieur le Chancelier,
En complément du télégramme que je viens d’adresser à Votre Altesse, j’ai l’honneur de Lui soumettre les détails de mon entrevue avec Safvet Pacha.
N’ayant pas reçu le texte de la réponse turque, j’ai cru devoir aller interpeller ce matin le Ministre des Affaires Etrangères sur le degré de confiance que je devais attacher à la version des journaux au sujet des conditions de l’armistice.
Safvet Pacha contesta catégoriquement l’exactitude des informa­ tions répandues dans la presse. Les conditions énumérées dans la »Tur­ quie« étaient, selon lui, controuvées. Lorsque je lui rappelais qu’il avait lui-même parlé à notre Premier Drogman d’un passage relatif aux vo­ lontaires, il m'avoua avoir été obligé d’en introduire un, conçu en termes vagues et exprimant simplement le désir que les Puissances empêchent l’arrivée des volontaires en Serbie pendant la durée de l’armistice. »Car, dit-il, il doit être également de l’intérêt du Gouvernement Russe, que j'ai du reste soigneusement évité de nommer, de s’opposer à ce que, pendant qu'il travaille à la paix, les volontaires ne viennent renforcer les moyens de résistance de nos adversaires, et entretenir chez eux des dispositions belliqueuses«.
J'exprimai à Safvet Pacha le regret de le voir toucher à un sujet brûlant qui aurait dû ne jamais être évoqué entre nous. »La question des volontaires Russes en Serbie, lui dis-je, est également embaras- sante pour Vous comme pour nous. Si le Gouvernement Impérial ne suivait que les inspirations du peuple nous serions depuis longtemps en guerre avec la Turquie. Cela aurait également été le cas si l’on avait essayé de réprimer le mouvement national qui a envahi la Russie. J’avais vivement apprécié et je m’étais fait un plaisir de relever la tenue cor­ recte et discrète de la Porte à cet égard. Elle devait voir qu'en s’unissant aux autres Grandes Puissances, le Cabinet Impérial s’efforcait à trouver une solution pacifique des difficultés présentes. Mais voila (sic!) que le Gouvernement Ottoman se départit de cette attitude et veut nous mettre directement en cause. Eh, bien! à part les difficultés politiques quels seraient les moyens pratiques d’empêcher l'affluence des volon­ taires en Serbie? Les Puissances peuvent-elles établir un cordon autour de la Principauté? L’Autriche a-t-elle pu arrêter le mouvement des bandes Dalmato-Croates durant l’insurrection Herzégovinienne? La Porte commet une faute gratuite qui peut lui coûter cher, car elle a tout intérêt à dénouer pacifiquement les complications actuelles et à
ménager des rapports avec la Russie.« 616

























































































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