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 du mutisme du Secrétaire d’Etat, qui se retranche constamment der­ rière l’impossibilité de se prononcer en présence de l'absence de l’Em- pereur et Roi et du Chancelier.
L’objet de la mission du Cte Soumarokoff n’a pas tardé à pénétrer dans la presse. Un instant l’émotion fût (sic!) générale. Elle s’est calmée depuis, à mesure que l’on se rendait compte, qu’il ne s’agissait ni d’une occupation immédiate, ni d’une action isolée de la Russie.
Lord Odo Russell, qui pour sa part admet la possibilité d’une poli­ tique d’intervention, qui pourrait s’imposer un jour aux Cabinets Euro­ péens pour avoir raison de la situation fâcheuse de l’Orient, a été moins ému par nos propositions que le Cte de Launay. Ce dernier redoutait une occupation par l’Autriche de la Bosnie, qui pourrait, avec le tems (sic!), se traduire en annexion. Il y voit un fait contraire aux intérêts de l'Italie et qu’Elle ne saurait admettre. Aussi fait il des voeux pour que cette éventualité ne vienne pas à se produire.
Le bruit qui s’est fait autour de nos ouvertures ne pouvait manquer d’arriver jusqu'à Edhem Pacha. Il est venu en entretenir Mr de Bülow. »L’on veut«, a dit l’Ambassadeur de Turquie, »occuper la Bosnie, la
Bulgarie et le Bosphore avec les flottes. S’il en est ainsi nous nous dé­ fendrons jusqu’au dernier homme.«
Le Secrétaire d’Etat m'a fait, avec sourire sur les lèvres, la confi­ dence de cette gasconnade musulmane.
Mais nos propositions n’en ont pas moins fortement impressionné les Cabinets Européens et le projet de Conférence, qui a surgi depuis, entre Paris et Londres est destiné sans doute à écarter les combinaisons qu'elles avaient en vue.
АВПР, K-19.
d’Oubril
357.
ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ГОРЧАКОВУ
Разговор с Биловом о приједлогу руске владе да се обијема стра нама наметне тренутно примирје од шест недјеља. Билову се свидје- ла идеја да се обустава непријатељстава не проширује само на Тур- ску, али ниje у могућности да одмах одговори у одсуству цара и Бизмарка. Цар je наклоњен руском приједлогу, али берлински каби­ нет жели, прије но што би формулисао свој одговор, да сазна мишље- ње других влада које би мјере могле бити предузете у случају да Турска одбије приједлог. Међутим, у Берлину се питају да ли би тај нови корак био ефикаснији с обзиром на злу вољу Порте и сталну поггустљивост сила према Турској.
Berlin, le 27. Septembre/9. Octobre 1876, 196.
Monsieur le Chancelier,
Je n’ai pas manqué de porter de suite à la connaissance du Cabinet de Berlin le télégramme au clair de Votre Altesse du 21. Septembre/3. Octobre dr, proposant d’imposer immédiatement aux deux parties un armistice ou une trêve de six semaines.
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