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ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ГОРЧАКОВУ
О реаговању цара Виљема, канцелара Бизмарка, те енглеске и италијанске владе на саопштење о мисији грофа Сумарокова у Бечу у вези с руским приједлогом да Аустро-Угарска окупира Босну и Хер- деговину. Извјесно узбуђење je изазвала вијест у штампы, али се оно поступно смирило када се сазнало да се не ради ни о окупацији која непосредно предстоји, а ни о некој изолованој акцији Русије. Енглески амбасадор Расел допушта могућност политике интервен- ције која би се могла наметнути европским кабинетима ради сређи- вања ситуације на Истоку, док ce италијански амбасадор плаши да би таква окупација могла да се претвори у трајну анексију, што би било противно италијанским интересима. Турски амбасадор Едхем- -паша изјављује да ће се Турци одупријети томе „до посљедњег чов- јека".
Berlin, le 27. Septembre/9. Octobre 1876, 195.
Monsieur le Chancelier,
Le télégramme de Votre Altesse du 13./25. Septembre, m’annonçant l’envoi du Cte Soumarokoff à Vienne et m’initiant à l’objet de sa mission, me parvint dans la soirée du même jour. Mr de Bülow était à la campagne. Je m’empressai de lui en donner connaissance le lendemain matin à son retour en ville.
L’Empereur et Roi se trouvant aux manoeuvres en Alsace, je ne pouvais communiquer avec Sa Majesté que par l'entremise du Secré taire d’Etat. A ma demande il adressa à Son Auguste Souverain un télé gramme secret, qui Le trouva encore à Weissenbourg. М’ de Bülow
transmit simultanément ces mêmes nouvelles au Pce de Bismarck à Varzin. J'ai déjà eu l’honneur de faire part à Votre Altesse de l’accueil plein d’intérêt que l’Empereur Guillaume fit à cette communication
secrète.
Le P“ Chancelier garda un silence complet et jusqu’ici il ne m’a pas
été donné d’apprendre les impressions qu’il a resenties de notre com munication.
Quant à l’opinion personnelle de Mr de Bülow, d’une valeur du reste secondaire, elle était on ne peut plus favorable à l’initiative que nous venions de prendre à Vienne. En en prenant connaissance, il fit un geste significatif pour exprimer sa satisfaction en ajoutant que le moment pour ces ouvertures lui semblait on ne peut mieux choisi.
L’Ambassadeur d’Italie fut le premier informé de l’objet de la mis sion du Cte Soumarokoff, par un télégramme de son Gouv1 qui lui pre scrivait de pressentir les vues et intentions du Cabinet Allemand.
Je me fis un devoir de prévenir sans retard. Mr de Bülow de la communication qu’avait reçue mon collègue d’Italie et nous décidâmes en commun de lever le secret que nous nous étions préalablement imposé.
Lord Odo Russell ne tarda pas à recevoir une communication ana logue de son Gouvernement.
Mes deux collègues, d’Angleterre et d’Italie ont depuis vainement essayé de pressentir les impressions du Cabinet de Berlin. Ils se plaignent
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