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 J’ai cru devoir attirer l’attention de M1 Yonine sur la nouvelle ré­ pandue par le »Levant Herald« de Constantinople que Peiko (sic!) Pavlo- vitch aurait été hôte au réveillon du nouvel an dans notre Consulat Géné­ ral à Raguse et qu’il en serait parti le lendemain directement pour son camp. Des bruits de ce genre produisent toujours une certaine impres­ sion sur le public et sont propagés pour faire naître le soupçon que nos Agents tiennent les fils de l’insurrection en Herzégovine. Sir H. Elliot ainsi que les Ministres ottomans m'ont interpellé au sujet de la rumeur mentionnée par le »Levant Herald« sans toutefois insister à ce sujet. J'ai naturellement répondu que notre politique n’avait pas besoin de ces moyens d’action subalternes et compromettants.
АВПР, K-21.
N. Ignatiew
31.
ИЗВЈЕШТАЈ ИГЊАТЈЕВА ГОРЧАКОВУ
О боравку у Цариграду лорда Камбела, члана парламента и за- гриженог туркофила. Он je наводно дошао у Турску да на лицу мје- ста проучи њене проблеме, посебно оне изаэване херцеговачким ус- танком. Прије одласка изразио je њемачком амбасадору, барону Вер­ теру, жаљење што се берлински кабинет придружио бечком и пе­ троградском, који систематски подривају Турску, умјесто да се спо- разумио с британском владом. На повратку je прошао кроз Берлин, како je рекао, у посебној мисији коју му je повјерио султан. Провје- ром код Рашид-паше je утврђено да није у питању никаква мисија. Рашид je пред Камбелом изјавио да се Црна Гора не придржава стрик- тно неутралности у херцеговачком устанку и да je у редовима уста- ника примијећен већи број поданика књаза Николе. Камбел je затра- жио одобрење да ту оцјену саопшти „своме пријатељу" кнезу Биз- марку.
Péra, le 26. Janvier/7. Février 1876, 42.
Monsieur le Chancelier,
Lord Cambell, membre du Parlament, qui avait fait l’année derni­ ère des motions relatives aux affaires de Roumanie et passe pour philo­ turc enragé a séjourné pendant quelques semaines à Constantinople. Aux questions qu’on lui posait sur le but de son voyage, il répondait qu’iï était venu étudier les affaires de la Turquie et spécialement les diffi­
cultés soulevées par l’insurrection herzégovinienne. Il a cherché à voir, sous différents prétextes, les Ministres Ottomans et leur a toujours parlé dans un sens qui ne pouvait que leur être agréable.
Avant son départ d'ici Lord Cambell a été voir le Baron de Werther. Il lui a dit qu’il regrettait profondément que l’Allemagne intervienne dans les affaires d’Orient d’accord avec la Russie et l’Autriche-Hongrie. Selon lui le Cabinet de Berlin aurait dû s’entendre dans ces questions avec celui de St. James, au lieu de s’associer à la politique des deux Puissances qui minaient systématiquement l'Empire Ottoman. Le Baron
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