Page 559 - index
P. 559
lemagne répondait déjà à ces questions et que le moment de se pronon cer plus catégoriquement ne lui semblait pas encore venu. Il le ferait su moment opportun.
Il est vrai que cette lettre était antérieure à celle que le Secrétaire d’Etat avait adressée au Chancelier, à la suite de l’entretien dans lequel j’avais précisé les deux points qui nous intéressaient plus particuli èrement.
Il n’avait pas encore de réponse à cette dernière. Il le prétendait du moins.
J’ai interpellé en second lieu M1 de Bülow sur les impressions du Cabinet Allemand au sujet des suggestions anglaises que je lui avais communiquées à la suite de Votre télégramme du 1./13. Septembre.
Il me dit que l’Empereur et Roi, ainsi que le Prince de Bismarck, les avaient accueillies favorablement. Tous deux étaient satisfaits de l’entente qui paraissait s’établir entre nous et le Cabinet anglais. Le cas échéant l’Allemagne s’y associerait.
»Mais«, a observé le Secrétaire d’Etat très confidentiellement, »notre position est délicate. Ne connaissant pas jusqu’ici les impressions du Cabinet de Vienne, il nous est impossible de nous prononcer ostensi blement sur ces combinaisons.«
C’est ce que le Secrétaire d’Etat a fait vis-à-vis du Clc de Launay, chargé par son Gouvernement de pressentir également les vues du Ca binet de Berlin sur les combinaisons anglaises. Il a simplement décliné d’émettre une opinion quelconque à leur égard.
J’avais relevé dans mon entretien avec M1 de Bülow, que ce pro gramme me semblait acceptable pour l’Autriche, puisqu'il évitait l’établis sement de grandes principautés slaves et maintenait l’intégrité du ter ritoire turc. Il ne serait inacceptable pour elle, que dans le cas de con voitises de sa part, que ce programme écartait.
Le Secrétaiure d’Etat n’a fait aucune observation. Mais un geste de sa part m’a fait supposer que j’avais mis le doigt sur la plaie, en formu lant cette dernière observation.
J’informe Votre Altesse dans mon rapport subséquent de la réponse correcte faite par Mr de Bülow à la tentative d’Edhem Pacha, de discuter les conditions de paix de la Turquie.
En résumé, Monsieur le Chancelier, les dispositions ici sont favo rables au Gouvernement de l’Empereur et à sa politique. J’en recueille de nombreux et chaleureux témoignages. J’en vois une preuve dans le langage tenu à Edhem Pacha. Mais, ainsi que je le disais plus haut, ces sentimens s’affirment jusqu’ici par des déclarations passablement ti mides et mesurées.
АВПР, K.-19.
d’Oubril
333.
ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ГОРЧАКОВУ
О разговору који je водно с Видовом о одговору и условима Пор те и о приједлозима које je Енглеска упутила Русији. У погледу првог питања, Билов je истакао да међу силама постоји сагласност да се
557