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 лова, потребно би било изаслати на лице мјеста официре да повуку демаркациону линију између зараћених страна. Догађаји у Бугар- ској су снажно одјекнули у Енглеској и расположенье јавности у ко- рист хришћана у Турској нагло расте, подсјећајући на времена кр- сташких ратова. О ставу хришћанских држава на сличан начин се изразио и турски амбасадор у Берлину Едхем-паша, назвавши га кр сташким ратом. Бизмарк се све више интересује за источне послове, о чему свједочи и мисија маршала Мантојфела.
Berlin, le 21. Août/2. Septembre 1876, 177.
Monsieur le Chancelier,
Dans l’entretien que j’ai eu ce matin avec Mr de Bülow, il m’a fait part de ses dernières nouvelles de Constantinople.
La proclamation d’Abdul Hamdd était l’événement du jour. Elle est venu entraver l’action des Puissances en faveur de l’armistice. »C'est la seconde fois«, a observé le Secrétaire d’Etat, »que les Turcs nous jouent ce tour«. Ils semblent en effet vouloir profiter d’un changement de règne, pour opposer une fin de non recevoir momentanée aux deman­ des de la diplomatie.
Toutefois toutes les Puissances étant aujourd’hui d’accord, le Se­ crétaire d’Etat ne met pas en doute la réussite finale de leurs démarches, entreprises dans un but de pacification, dont le premier acte serait une suspension d’armes étendue aux différens (sic!) théâtres des hostilités.
J’ai demande à Mr de Bülow s’il avait quelques données sur le »mo- dus procedendi« ultérieur.
Il m’a répondu négativement. A son avis l’essentiel aujourd’hui serait d’obtenir l’armistice. Il pourrait se baser sur une ligne de démar­ cation à établir entre les différens belligérans (sic!). Peut-être faudrait il envoyer dans ce but sur les lieux des officiers destinés à tracer cette ligne de démarcation?
Mr de Bülow n’a fait qu’effleurer cette idée qu’il à indiquée, en passant, dans le courant de notre entretien. Toutefois je ne crois pas devoir la passer sous silence.
Notre entretien a porté encore sur les évènemens (sic!) de Bulgarie et le revirement qu’ils ont provoqué dans l’opinion publique en Angle­ terre. J’ai fait allusion au rapport de Mr Schyiler, publié actuellement par les journaux, ainsi qu’à la récente lettre de Mr Gladstone adressée, au meeting des ouvriers de Londres. J’ai fait la confidence enfin au Secrétaire d’Etat du contenu du dernier télégramme du Pœ Orloff, repro­ duisant l’aveu de Lord Derby à l’Ambassadeur de France à Londres, que l’animation publique en Angleterre en faveur des Chrétiens rappelait celle du tems (sic!) des croisades.
Ces confidences ont constamment pour but, Monsieur le Chancelier, de réveiller ce que j’appellerais l'indifférence systématique du Gouver­ nement allemand et dont il me paraît revenir enfin.
Mr de Bülow m’a remercié de ces détails confidentielles. Il m’a dit qu’ils concordaient avec les données que possédait le Cabinet de Berlin et qu’avait confirmées de son côté le C,e de Münster. Le détail contenu dans le télégramme du P“ Orloff l’a frappé, parceque Edhem Pacha, en venant le voir dernièrement, avait également caractérisé de »croisade«
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