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 Le programme de Votre Altesse: l’armistice étendu à toute la ligne des hostilités, a été accepté unanimément par les Grands Cabinets. Le Cte Zichy a été invité, il y a deux jours, à se joindre à ses collègues pour demander à la Porte la cessation de la lutte partout où l’on se battait, y compris le terrain de l’insurrection.
Le Représentant d’Autriche à Constantinople a télégraphié en date du 19./31. Août que quatre de ses Collègues se trouvaient munis d’instructions identiques aux siennes et le cinquième, l'Ambassadeur de France, avait l’ordre plus général de s’associer à l’action de ses autres collègues.
D'après les nouvelles que reçoivent ici les Ambassadeurs, la Porte, sondée de plusieurs côtés, témoignerait jusqu’ici peu de bon vouloir à traiter séparément d'un armistice, et tiendrait à ce que la cessation des hostilités et les conditions de paix fussent négociés simultanément. En me confirmant ces données, le Ministre des Affaires Etrangères d’Au­ triche me cita comme antécédent invoqué par les Turcs, l’exemple des Puissances qui avaient refusé l’armistice aux Français en 1870.
Je fis ressortir, en réponse, la grande différence qui existait entre les Allemands, alors envahissants et victorieux sur toute la ligne, et les Turcs, vaincus en Herzégovine et en Albanie, maintenant avec peine leurs avantages militaires en Serbie, repoussés d’Alexinatz et ayant besoin de repos tout autant qur leurs adversaires.
L’Ambassadeur d’Italie a communiqué à la Chancellerie d’Etat quelques points de détail admis par son Gouvernement quant à l’armi­ stice pour lequel il y aurait à fixer d’abord une ligne de démarcation sur la base de l’uti possidetis.
Là dessus encore mon collègue d’Angleterre prévoit des difficultés de la part du Gouv1 Turc en ce qui concerne le Monténégro. Tout en ayant soin d’ajouter qu’il n’exprimait qu’un avis personnel, Sir A. Bucha­ nan m’a dit que la Porte serait fondée en droit si elle exigeait l’évacu­ ation préalable de son territoire par les troupes du Prince Nicolas et qu'en cas de refus elle aurait un moyen bien simple d’y contraindre Son Altesse en s’arrangeant séparément avec la Serbie.
Je fis observer à l’Ambassadeur qu’elle n’y gagnerait rien, attendu que les Serbes, s’ils consentaient même à un pareil isolemnt de la Mon­ tagne Noire, y mettraient sans doute un prix qui en ferait pour la Porte un marché de dupes.
Si peu de valeur qu’on puisse attribuer à ces propos diplomatiques, ils n’en prouvent pas moins que le lien établi entre les Serbes et les Monténégrins par une lutte commune, ne saurait être tranché impuné­ ment par des ambitions séparatistes trop prononcées de l’une des Principautés aux dépens de l’autre.
АВПР, K-127.
Novikow
308.
ПОВЈЕРЉИВИ ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ГОРЧАКОВУ
Билов га je упознао c посљедњим вијестима коje je добио из Ца- риграда, међу којима највећу пажњу заслужује проглас новог султа­ на који спречава акцију сила у корист примирја. По мишљењу Би-
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