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 »Je Vous assure«, m’a dit mon Collègue, »que je me suis cru un moment dans une maison de fous.«
Et lorsqu’il observait à Mr Disraeli qu’il avait provoqué la guerre, en en établissant la nécessité et en refusant d’adhérer au mémoire de Berlin, guerre qui aurait pu être évitée à son sens — le Ministre repous­ sait formellement cette manière de voir.
J’ai observé, de mon côté, à Lord Odo que sa manière de voir était certainement juste, parcequ’il était évident que les Chrétiens avaient eu recours aux armes lorsqu’étouffant sous les concentrations des trou­ pes turques, ils se trouvaient privés de toute garantie Européenne en faveur de réformes promises.
Mais, je ne fatiguerai pas Votre Altesse de ces considérations ré­ trospectives.
»Relativement à la situation donnée, Lord Odo a relevé, que les appréhensions qui existaient en Angleterre sont aujourd’hui heureuse­ ment dissipées; que, pour le moment, il n’y a rien à faire qu’à laisser se dérouler les évènements (sic!), jusqu’au moment où l’on pourrait reprendre les négociations en commun.«
Il attachait d’ailleurs de l’importance à la discussion parlemen­ taire qui devait avoir lieu aujourd’hui même à Londres. Mr Gladstone se proposait de prononcer un discours en faveur des Chrétiens, malgré Lord Granville et les membres du parti Whig qui ne voulaient pas porter l’affaire d’Orient sur le terrain de l’opposition.
Quant au Prince Bismarck, il avait déclaré à l'Ambassadeur à Kis- singen qu’il voulait rester en dehors des affaires d’Orient. »Entendez Vous«, avait-il dit, »et je souscris à l’avance aux résultats de l’entente des Puissances.«
Mon collègue voyait dans ses paroles un fait satisfesant (sic!), celui qu’une Puissance aussi considérable que l’Allemagne n’était animée dans ces questions d’aucune convoitise.
En me quittant, nous passâmes devant une table, où se trouvaient plusieurs cartes de la Turquie. »II n’y a plus rien à faire avec ces gens là«, me dit mon collègue britannique, en posant le doigt sur Constanti­ nople. »Voilà pourquoi j’ai des sympathies pour les populations Chré­ tiennes et trouve juste qu'elles aient les libertés que comportent leur progrès et leur développement.«
АВПР, K-19.
d’Oubril
269.
ИЗВЈЕШТАЈ ЈОНИНА ГОРЧАКОВУ
О збрци коју je код локалних власти y Дубровнику изазвао до- лазак Црногораца и турских заробљеника. Говори о наклоњености Беча Црногорцима и о краткој мисији Темела код књаза Николе, хитном повратку у Беч и вјероватно поновном доласку у Цетиње.
Raguse, le 19/31. Juillet 1876, 260. 445




















































































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