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ПОВЈЕРЉИВИ ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ГОРЧАКОВУ
Извјештава га о разговору с енглеским амбасадором, лордом Раселом, по његовом повратку из Кисингена, куда je ишао да Биз- марка умири. Y погледу наводних ратоборних намјера британског кабинета, Расел je изнио Убриу да има у Лондону тежак задатак да развије сумње које тамо сви гаје у погледу руских намјера. Срећом, данас су те сумње развијане, те не преостаје ништа до да се чека повољан тренутак за наставак заједничких преговора.
Berlin, le 19/31. Juillet 1876, 157.
Monsieur le Chancelier,
Lord Odo Russell est venu me voir ce matin et m’a mis au courant de son voyage à Kissingen et de ses impressions sur la situation.
Obligé de retourner à son poste pour des motifs de convenances parlementaires, il avait pris sur lui de passer par Kissingen, pour tâcher de voir le Prince de Bismarck.
Ce dernier en a été ravi et a de suite envoyé son fils à l’Ambas- sadeur pour lui dire qu’il arrivait à point nommé, car il avait précisé­ ment besoin de le voir. Il lui fit proposer, en même tems (sic!), de l’accompagner à Würzbourg, où il allait se rendre sur un ordre de Sa Majesté.
Il se trouve que le Comte de Münster, alarmé par l’état des esprits et des choses en Angleterre, avait développé ses craintes dans un »immé- diat-bericht« à l’Empereur et Roi, à l’insu du Chancelier. Il y dépeignait le Cabinet Anglais corne hostile et belliqueux et de nature à inspirer des inquiétudes sérieuses aux amis de la paix.
C’est à suite (sic!) de ce rapport que Sa Majesté avait mandé le Chan­ celier à Würzbourg. Il s’y rendait, fiévreux et mécontent, ne parlant que de se retirer et de présenter sa démission; en un mot, aussi nerveux qu’irrascible, malgré les ovations immenses, parait il (sic!), dont il était l’objet, tant en route qu'à Würzbourg.
En retournant de cette ville à Kissingen avec mon collègue Bri­ tannique, le Prince Chancelier avait complètement changé d’allures et de santé. Il ne se plaignait plus et avait déjà oublié ses intentions de retraite. L’entrevue avec le Souverain avait dissipé ses pensées noires.
Il est vrai que dans l’intervalle. Lord Odo avait donné les assuran­ ces les plus positives sur les intentions pacifiques de l’Angleterre, dans les termes du discours subséquent de Lord Derby.
Je me permets, Monsieur le Chancelier, de citer ces différens (sic!) détails, parcequ'ils sont caractéristiques.
Relativement à ses impressions politiques. Lord Odo Russell m’a confié qu’il avait eu une tâche difficile à Londres, tant vis-à-vis de son Ministère que dans la société Anglaise.
Les Ministres ne voulaient pas croire à notre désintéressement et dans la société jusqu’aux plus petites demoiselles, toutes ne parlaient que d’un coup de main du Général Ignatieff sur Constantinople à l’aide des popowki (?).
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