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réfugiés de la Bosnie et de ['Herzégovine. Il s’est mis ainsi en opposition avec cette fraction de l'opinion publique qui pensait chez nous que les insurgés ayant refusé d’accepter les réformes offertes par le Gouv' Turc, l’Autriche aurait dû, en stricte justice, marcher désormais avec ce dernier. Si donc aujourd’hui que les Serbes et les Monténégrins sont ligués pour la perte de l’Empire Ottoman, le Gouvernement Austro- -Hongrois allait leur accorder des encouragements, les Anglais auraient jeu facile de l’accuser d’avoir travaillé à amener cette chute«.
Selon le Ministre des Affaires Etrangères, la solution dépendrait donc, en définitive, des hasards de la lutte. Si les Turcs l’emportaient, la Russie et l’Autriche n’auraient rien perdu à un temps d’arrêt qui leur permettrait de recuillir leurs forces pour l'avenir. Si la fortune des armes souriait aux Chrétiens, le moment serait venu de nous arranger sur la base du programme de Berlin.
АВПР, K-126.
Novikow
233.
ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ПАРУ АЛЕКСАНДРУ II
Износи утиске које je y Берлину изазвао захтјев српске владе Порти да са своје стране олакша српским трупама окупацију Босне. Пријетња да ће Србија приступити дефинитивној анексији Босне и Старе Србије у случају да турска влада одбије да кнезу Милану повјери управу над Босном, a књазу Николи над Херцеговином, свје' дочи да ce Срби осјећају довољно снажним за то. У вези с тим, ње- мачка влада усваја принцип неинтервенције који je предложио ру- ски кабинет, али сматра да треба одустати од протеста који Руси предлажу да се учини у Цариграду, jep се сада не ради о турском нападу. Француска и Енглеска влада предлажу да се учини у Београ- ду још један покушај измирења. Њемачка влада ће ce таквом кора- ку придружити, иако сумња y његов успјех.
Berlin, le 21. Juin/3. Juillet 1876, 139.
Sire,
Je crois devoir soumettre très respectueusement à Votre Majesté Impériale quelques développemens (sic!) de mes derniers télégrammes à Mr le Chancelier.
La nouvelle de l’ultimatum Serbe a été communiquée ici par ['Am bassadeur d’Autriche-Hongrie et avant que le Cabinet de Berlin n’en ait eu directement connaissance. J’ai transmis de mon côté à Mr le Prince Gortchacow l’ensemble des données que je devais à l’obligeance de Mr de Radowitz.
Tout le monde a été surpris ici de la hardiesse des résolutions du Gouvernement Serbe. Sa demande au Grand Vizir, de faciliter de son côté aux troupes serbes l’occupation de la Bosnie, a semblé presque dérisoire. La menace enfin de l'ultimatum, de procéder à l’annexion définitive de la Bosnie et de l’ancienne Serbie, en cas de refus du Gou-
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