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 Il me déclara d’abord ne pouvoir donner une réponse précise en l’absence de l’Empereur François-Joseph qui n’était pas encore revenu de Son excursion à Ischl.
Mais autant qu’il pouvait pressentir les ordres de Sa Majesté, voici ce qu’il avait à dire.
De même qu’il avait pesé à Belgrad en faveur de la paix, le Cabinet de Vienne exerçait déjà, depuis une quinzaine de jours, une pression analogue à Constantinople. Les Turcs avaient répondu qu’ils n’attaque­ raient pas, mais on ne pouvait les forcer à ne pas se défendre s’ils l’étaient eux-mêmes.
Pour le cas où la lutte s’engagerait, le Cle Andrâssy était d’avis que les Puissances devraient s’abstenir en attendant que les événements (sic!) se développent devant Elles. Il partageait donc notre avis sur l’op­ portunité, pour le présent, d’une non-intervention absolue vis-à-vis des
deux parties (напомена на маргини: et il faudrait le déclarer nettement), attendu que, dans le cas contraire, les Chrétiens et les Turcs nous accuseraient également de les avoir empêchés de recourir à l’arbitrage des armes, les premiers — pour obtenir une solution favorable, les seconds *— pour rétablir l’ordre. Le mieux était donc de laisser les choses suivre leur cours jusqu'à ce qu’on vît clair dans la situation.
Mais, tout en se déclarant pour la non-intervention dans la phase actuelle, le Ministre considérerait comme dangereux d'en proclamer le principe d’une manière plus ou moin solennelle, car on se lierait les malins pour un avenir dont les chances ne sauraient être prévues dès-à-présent.
Du vague de cette situation il se dégageait pour lui un seul point lucide: c’étaient les idées d’avenir échangées confidentiellement à Berlin et que Votre Majesté Impériale avait honorées de Son Auguste suffrage. Le télégramme du Chancelier de l’Empire portant que la solution d’une lutte qui se serait étendue à toute la Turquie d’Europe dépendrait d’un pouvoir au dessus de la puissance humaine, le Ministre des Affaires Etrangères aimait à espérer que le silence gardé dans ce pronostic sur le programme de Berlin n'en impliquait pas l'abandon de notre part. (На­ помена на маргини: non certes, c. à d. suivi de nos explications verbales sur les chances de l’avenir).
Annexion à l’Autriche-Hongrie du Nord-Ouest des provinces insurgées; restitution à la Russie des territoires aliénés en 1856.; agran­ dissement de la Serbie, du Monténégro et de la Grèce; une Bulgarie autonome; Constantinople ville libre, — tels sont les jalons de l'entente dont il me récita la série et auxquels, me dit-il, il continuait à tenir fermement.
АВПР, K-126.
Novikow
232.
ПОВЈЕРЉИВИ ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ЦАРУ АЛЕКСАНДРУ II
Андраши није могао да пристане на затварање Клека. За обра- зложење употријебио je већ наведене аргументе. Док je отворена, та лука представља у рукама Аустрије најбољу гарантају против тур- ског напада на Црну Гору. Затворена, она представља охрабрење за
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