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 être prévenue par des pourparlers ou des palliatifs; il faudrait pour cela de la part des Puissances une intervention immédiate dans le sens d’un changement complet de position. Dites bien que c’est là la question du jour«.
Lorsque Bojo Petrowitch me donna connaissance de ce télégramme, je lui répondis que, devant la situation grave qu’il révélait, je n’avais plus de conseils à donner et ne pouvais influencer le Prince Nicolas qui en était meilleur juge que moi tout comme il portait seul la responsa­ bilité de ses résolutions. Mais en ami sincère, il m’était impossible de faire taire mes scrupules et je me permettrais de signaler les écueils que je prévoyais.
N’était-ce pas sur son propre désir que le Prince avait été choisi par les Puissances pour médiateur entre la Porte et les insurgés? Sans parler de nous — l’Autriche, la France et même l’Angleterre s’étaient familiarisées avec l’idée que les Turcs devaient être amenés à rétribuer par une rectification de frontières son concours pacificateur. Le nouvel approvisionnement de Nikchitch opéré sans coup férir par Moukhtar- -Pacha, et la cessation des hostilités en Herzégowine depuis l’entrevue de Berlin n’avaient pu que confirmer les Cabinets dans la certitude du pouvoir discrétionnaire que le Prince Nicolas exerçait sur les insurgés. Tout cela allait subitement changer. En renonçant spontanément à la médiation qu’il avait recherchée d’abord et en se faisant agresseur à la suite des Serbes, Son Altesse risquait de compromettre la brillante position qu’Elle avait acquise dans les conseils de l’Europe. Elle risquait surtout de perdre la bienveillance de ГAutriche-Hongrie qui était pour Elle d’un intérêt vital en cas de guerre avec la Turquie. On ne verrait certes pas d’un bon oeil ici Sa complicité avec un mouvement Serbe gros de périls pour la Monarchie des Habsbourg.
Bien que pénétré de tout ce que je lui disais, Mr Petrowitch se retrancha derrière la force majeure qui ne permettrait pas au Prince de retenir l’épée dans le fourreau si la Serbie marchait en avant.
Mais déjà le Cte Andrâssy s'était fait à l'inévitable. Il commença par voluoir dissuader le Monténégro d’une communauté d’action avec la Serbie et finit par s’y résigner quoique à contre coeur. En congédiant avec bienveillance le Président du Sénat Monténégrin rappelé à Cettigne, il se borna à lui signaler la nécessité de ne pas se laisser entraîner par l’esprit révolutionnaire que l'Omladina Serbe imprimait au mouvement actuel et qui, s’il gagnait les Serbes de la Monarchie, provoquerait de la part du Gouv‘ Austro-Hongrois, des mesures sévères.
АВПР, K'126.
Novikow
222.
ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ЦАРУ АЛЕКСАНДРУ II
Ниje познат характер обавеза које су међусобно преузели Бео- град и Цетиње, али по овему изгледа да Србија и Црна Гора ступају у акцију да би анектирале, прва Босну а друга Херцеговину, или ба- рем да им ове буду уступљене као вазалне области. Према томе, пројекти о политичким аутономијама били су у основи противни пла-
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