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ИЗВЈЕШТАЈ ИГЊАТЈЕВА ЦАРУ АЛЕКСАНДРУ II
О судбини ноте коју je требало предати турској влади с обзиром на свргавање Абдул Азиза, као и о ставовима представника појединих сила, од којих je нарочито занимљив случај с британским амбасадо- ром сер X. Елиотом, који je турској влади, иако je из Лондона при- мио инструкције да се не придружује кораку осталих сила, савјето- вао да не одбије приједлог о примирју, јер би то могло довести до сту- пан>а у борбу Србије и Црне Горе, које би Русија несумњиво узела под заштиту.
Buyukdéré le 21. Mai/2. Juin 1876, 220.
Sire,
Quoique l’avènement du nouveau Sultan ait totalement modifié la situation générale de la Turquie en rejaillissant sur la démarche iden tique que nous allions faire à la suite du mémoire de Berlin, je crois tout de même devoir exposer la marche historique de cette négociation.
Ayant été mis en possession des instructions télégraphiques du Chancelier de l’Empire qui me signalaient la note identique ne devait contenir que la demande d’armistice et la mention des cinq points, je me suis empressé de préparer un projet conforme à ces indications, mais dont les termes n’offrissent aux Turcs aucun prétexte de refus. J’ai cherché à y suivre la forme adoptée par Rachid Pacha pour nous notifier les réformes, afin de rattacher notre nouvelle démarche à toutes les négociations antérieures, en prenant note des communications y relatives de la Porte. En fait de bases de négociation le second point seul a été laissé sans modification. Les autres ont été déduits logique ment de l’ensemble de la situation de façon à ne point être présentés aux Turcs comme une concession qu’on leur demandait, mais comme une suite naturelle des promesses qu'ils avaient déjà données. Malgré mon désir d’accélérer la démarche, afin de couper court aux intrigues de l’Ambassadeur Britannique, nous fûmes obligés d’attendre que le Compte (sic!) de Bourgoing fût autorisé de s’associer à nous. Quoique muni d’instructions écrites, il devait avant de s’en servir recevoir une information télégraphique du Duc Décazes sur des démarches que le Cabinet Français faisait à Londres. Cette hésitation encourageait les Turcs à la résistance, d’autant plus que des divergences d'opinion sem blaient s’être produites entre les Cabinets. Il paraissait qu’on ne tenait à Paris et à Rome qu’à l’acceptation de l'armistice sans égard pour les bases de négociation renfermées dans les 5 points. Même le Comte An- drassy aurait, selon l’avis transmis ici par Sir Andrew Buchanan, com mencé à vouloir atténuer la portée des 5 points en doutant de la possi bilité d’exécuter le 3me relatif à la concentration des troupes Ottomanes. Leur éloignement pourrait être, à son avis, le signal de l’égorgement des Chrétiens.
Tous ces pourparlers et la protestation anticipée, mais heureuse ment stérile, des Turcs me poussaient à presser notre démarche, et c’est
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