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que sur la foi d’un simple télégramme et avant d’avoir pris connassance du texte même du mémorandum, le Cabinet de Versailles eût mis de la précipitation à y adhérer.
Je répondis que cet acquiescement ne constituait pas un fait aussi irréfléchi qu’il semblait le croire. En mettant de l’empressement à adhérer au mémorandum, le Gouvernement Français avait rendu hom mage aux intentions hautement pacifiques des trois Empereurs et témoigné de sa confiance dans les lumières de son propre représentant à Berlin qui, lui, avait pris lecture de la pièce en question avant de la résumer télégraphiquement.
L’attitude si louable du Cabinet de Versailles dément en tout cas la rumeur dont l’Ambassadeur d’Allemagne à Paris s’était fait l’écho et d’après laquelle le Duc Decazes et Lord Derby auraient établi entre eux une espèce d’entente séparée sur les affaires d’Orient.
Sir A. Buchanan m’a donné de plus la version anglaise sur les évènements (sic!) récents de Constantinople. Mr Elliot n’aurait pas dis simulé à son Gouvernement l’excitation des esprits qui régnait dans la capitale ottomane, mais il l’aurait représentée comme dirigée contre la Porte, voire même contre le sultan, et non contre les Chrétiens.
La colonie Anglaise lui ayant demandé de faire venir dans le Bosphore des bâtiments de guerre pour la protéger, l’Ambassadeur aurait répondu que les traités s’y opposaient et qu’il ne croyait pas que son Gouvernement consentît à entrer dans cet ordre d'idées; mais que, désireux d’accorder à ses nationaux une garantie de sécurité, il pro poserait à l’Amiral Commandant la station navale du Levant et se trouvant actuellement à Jaffa, de venir mouiller dans la baie de Besika.
Du moment que l’escadre anglaise n’hésite pas à s’avancer jusqu’à l’entrée des détroits, on a peine à s’expliquer les scrupules du Gouverne ment Britannique à s’associer aux conclusions du mémorandum qui ne propose, après tout, que de faire d’un commun accord ce que l’Angleterre est déjà sur le point de faire isolément.
АВПР, K-126.
Novikow
174.
ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ЦАРУ АЛЕКСАНДРУ II
Бизмарк je y разговору с руским амбасадором истакао да исту- пање Енглеске из споразума сила ствара нову ситуацију у којој ће Турска, охрабрена овим кораком, несумњиво одбацити програм си ла. Стога силе већ сада треба да се споразумију о даљим корацима. Окупација не долази у обзир, јер Аустрија неће да je изврши сама, a сјећајући се Холштајна, тешко да би пристала на мјешовиту ау- стријскочруску окупацију. Италијанска окупација за њу такође не долази у обзир. Алтернатива je да се силе потпуно повуку и оставе Турску да се сама бори с вазалним кнежевинама. Но питање je да ли би Аустија пристала на такво рјешење. Бизмарк сматра да би силе требало да се позабаве ставом који ће заузети у случају да Турска одбаци њихове приједлоге, али je само овлаш скицирао у ком би правцу тај споразум могао да иде.
Berlin, le 9/21. Mai 1876, 101.
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