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така. Амбасадор je такође осудио поступак версајског кабинета, ко- ји je дао свој пристанак на меморандум још прије него што je био упознат с његовим текстом. О посљедњим догађајима у Цариграду, Елиот je извијестио своју владу да су немири управљени против Порте, па и самог султана, а не против хришћана, али je ипак затра- жио да левантска флота дође из Јафе, гдје се налази, ближе Цари граду ради евентуалне заштите британске колоније.
Viene, le 9/21. Mai 1876, 95.
Sire,
Depuis mon retour à Vienne j'ai eu l’occasion de voir mon Collè gue d’Angleterre. Rompant avec ses habitudes de réserve, Sir A. Bucha nan m’a exposé des aperçus qui servent de curieux commentaires a l’attitude adoptée par son Gouvernement à l’égard des résolutions de Berlin.
Il m’a dit qu’avant de connaître le jugement porté à Londres sur le mémorandum des trois Puissances, il y avait relevé personnellement deux points qui lui semblaient inacceptables. C’était d’abord le para graphe final impliquant un encouragement à l’insurrection, puis l’article 5. des garanties réservant aur Consuls d’exercer leur surveillance sur l’exécution des réformes.
Cette dernière clause équivalait à une intervention dans les rap ports du Sultan avec ses sujets. Or, dès le commencement de l’insur rection, Lord Derby lui avait dit en particulier qu’il n’admettrait aucune condition de nature à porter atteinte aux droits Souverains de la Porte. Si l’Angleterre avait consenti à envoyer son délégué à Mostar en automne passé, c’est qu’elle en avait été priée par les Turcs eux-mêmes; encore Mr Holms n’avait-il eu pour instruction que de déclarer aux insurgés qu’ils ne devaient point compter sur l’appui de l’Europe.
J’ai pu constater, dans le langage de l’Ambassadeur un ton de raideur cassante envers les Chrétiens qu’il ne qualiifiait pas autrement que de sujets révoltés du Sultan, ainsi qu’à l’égard du Monténégro qu’il accusait ouvertement d’avoir alimenté l’insurrection. Ce fait lui semblait avéré depuis que l’Agent militaire anglais avait rapporté de son récent voyage sur les lieux la nouvelle comme quoi les Monténégrins avaient fait passer aux insurgés près de 3. millions de cartouches.
M'inspirant des instructions du Chancelier de l’Empire qui consi dèrent comme stériles tous pourparlers ultérieurs avec les Anglais, j’avais laissé dire Sir A. Buchanan sans le suivre sur le terrain de la discussion; mais à sa dernière assertion je n'ai pu m’empêcher de lui répliquer que le nombre indiqué de cartouches représentait au moins la valeur d’une centaine de milliers de florins et que le Prince Nicolas n’était pas assez fortuné pour de pareils cadeaux aux insurgés de l’Herzégovine.
J’avais présent à l’esprit que dans ce moment même Son Altesse n’avait pas de quoi payer à l’arsenal de Vienne un dépôt absolument identique faisant partie de ses propres armements.
Mon Collègue d’Angleterre s’exprima avec non moins d'aigreur sur le compte du Gouvernement Français. Il ne comprenait pas, me dit-il.
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