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де потребно и самом султану. Истовремено je обавијестио и књаза Николу о корацима које je преузео, молећи га да изложи свој став, како би могао да га употрнјеби као деманти за Муктар-пашине тврд- ње. Y међувремену Зичи je најавио попуштање затегнутостн у Цари- граду, да je султан одустао од напада, а да je положа] Махмуд-пашс консолидован упркос ннтрпгама ратоборног Дервиш-паше.
Vienne, le 16/28. Avril 1876, 79.
Mon Prince,
M’étant rendu chez le Ministre des Affaires Etrangères d’Autriche dans la matinée du 10./22. Avril, je le trouvai en possession d’un télé gramme de Constantinople relatif au Monténégro. Le Comte Zichy annon çait que dans le Conseil des Ministres la majorité des membres, inspirée par Derviche-Pacha, s'était prononcée pour une guerre avec cette Princi pauté; que le Grand Vézir et le Ministre des Affaires Etrangères avaient été débordés et Kiamil Pacha aurait même quitté la salle des conférences; enfin qu’on n’attendait plus que la décision du Sultan, d'ailleurs très belliqueux.
Le Comte Andrâssy n'en avait pas encore fait son rapport à l’Em- pereur François Joseph, mais il pouvait, dit-il, m’assurer d’avance qie l’Ambassadeur d’Autriche à Constantinople recevrait l’ordre de réagir de la manière la plus énergique contre les dispositions guerrières du Gou vernement turc. En agissant ainsi, le Ministre était sûr de rencontrer les intentions du Cabinet Impérial; il pensait même qu'en prenant l’ini tiative des représentations sur le Bosphore, il exercerait un effet plus complet sur les Ministres turcs déjà trop enclins à admettre une di vergence des vues austro-russes quant au Monténégro.
Quelques heures plus tard, le Comte Andrâssy voulut bien passer chez moi pour me réciter la teneur du télégramme qu’il venait d’adresser au Comte Zichy sur ce sujet. Il y était dit que la résolution de la Porte de faire la guerre au Monténégro avait produit une pénible impression sur le Cabinet de Vienne qui en cherchait vainement les motifs. Si c’étaient les 7000. Monténégrins signalés par les rapports turcs comme ayant participé aux derniers combats dans les défilés de Douga, le Comte Andrâssy n'y croyait pas. Deux jours auparavant, le Prince Ni colas S’occupait encore des chances d'une prolongation de la trêve et du ravitaillement de Nikchitch; il ne se proposait donc nullement d’entrer en campagne et les millers de Monténégrins ne pouvaient exister que dans l’imagination d’Ahmed-Moukhtar-Pacha. Une autre explication pou vait être cherchée dans le fait que la Porte, considérant l’action pacifi catrice des Puissances comme échouée, croirait le moment venu pour frapper des coups décisifs. S’il en était ainsi, elle pourrait se tromper. L’apaisement, il est vrai, n’avait pas marché d'une manière aussi prompte qu'on l’eût désiré; mais l’oeuvre entreprise par l’Europe n'en continuait pas moins et il n’y avait pas lieu d’en désepérer. L’insurrection de l’Her-
zégovine se trouvait localisée autour de Nikchitch, elle avait disparu dans les districts septentrionaux, sans parler du fait que, n’eût-on agi dans un sens calmant, le feu aurait déjà gagné non seulement les Princi pautés Slaves, mais encore la Bulgarie, l’Albanie et les provinces Grec
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