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который охранялся другим батальоном. При виде сражения батальо­ на этот удалился и переправа осталась в руках христиан.
Между тем Любибратич распускавший о своих действиях теле­ грамм во все концы света, но не удалявшийся от австрийской гра­ ницы, был арестован в одной австрийской корчме. Христиане продол- жають бежат из Турции как в Далмацию, так и в Черногорию.
АВПР, ГА-749.
91.
ТАВРИЛО ВЕСЕЛИЦКИ-БОЖИДАРЕВИБ ГОРЧАКОВУ
Извјештај о резултатима повјерене му мисије у вези с устанком. Raguse, 2/14. Mars 1876.
Mon prince,
C’est avec bonheur que j’ai accepté la mission de de (sic!) contri­ buer, par mes conseils aux chefs et au peuple de l’Herzégovine, au ré­ tablissement de la paix dans ce pays.
Votre Altesse, avec une clarté admirable, m'a fait voir les résultats obtenus en faveur de mes compatriotes par l’action diplomatique euro­ péenne et m’a indiqué les développements futurs que comportaient les principes acquis.
Depuis qu’Elle a bien voulu m’apprendre l’importance des réformes contenues dans la note du Comte Andrâssy, j’ai fait de ce remarquable document l’objet d’une étude approfondie. Je n’ai pas tardé à me con­ vaincre que ces réformes répondaient effectivement aux besoins actuels des populations et que, réalisées, elles constitueraient un grand progrès sur le passé en même temps qu’une préparation pour l’avenir.
Il s’agissait, en premier lieu, de trouver, dans les limites qui m’é­ taient tracées, les conditions de leur réalisation acceptable pour les deux parties.
Il était ensuite nécessaire d’établir, relativement à mon action of­ ficieuse, une entente intime avec les représentants locaux du Gouverne­ ment Impérial et de s’assurer l’attitude bienveillante des autorités des pays voisins de l’Herzégovine.
Il fallait enfin faire revenir les insurgés sur leur résolution de ré­ sister à outrance et leur faire accepter une solution qui n’était certes pas la meilleure imaginable, mais bien la seule possible dans les circon­ stances données.
Les entretiens que j'ai eu l'honneur d’avoir à Vienne avec l’Ambas- sadeur de Rusie et avec le Chancelier austro-hongrois et à Raguse avec le Gouverneur Général de la Dalmatie, en m’éclairant sur les différents aspects de la situation, m’ont fait modifier bien des points de mon plan, j’ai eu néanmoins la satisfaction de voir mes éminents interlocuteurs en approuver et en accepter les grandes lignes.
C’est d’abord avec notre Consul Général à Raguse et à sa demande que je suis allé à Cettigné afin d’y exposer la nécessité de la pacification et l’avantage qu’avait le Monténégro d'y coopérer sincèrement.
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