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lieu d’interner Lubibratich, l’avait laissé échapper et reparaître sur un autre point du pays avec une nouvelle bande de volontaires. Aussi l’ordre avait-T été donné au Général Rodich de s’aboucher avec son subordonné pour tâcher de la faire sortir du cercle un peu trop exclusif d’idées dans lequel il se mouvaiit.
Du reste — continua le Ministre — on n’en était encore qu’aux premiers essais de pacification. Le Gouverneur de la Dalmatie, en re­ venant de Cettigné, n’avait traversé que très à la hâte Castelnuovo et Raguse, pressé comme il l’était de se rendre à Zara pour y ouvrir la session de la diète. Ce n'est qu’à présent qu’il pouvait se vouer d’une manière plus sérieuse à sa tâche de conciliation en se rendant, d’abord à Metkowich où il aurait une entrevue soit avec le Dr Kétchet soit avec Ali-Pacha lui-même, et puis dans la Suttorina, ainsi qu’il avait été convenu avec le Prince du Monténégro.
Ii fallait donc s’armer d’une certaine patience. Haïdar Pacha venait à peine d’arriver à Brod pour se rendre à son poste de Séraiévo, et Vassa- Effendi n’était pas encore débarqué en Herzégovine. Les instructions élaborées à Constantinople pour les commissions exécutives, témoi­ gnaient des bonnes dispositions de la Porte et il appartiendrait aux Puissances, surtout lorsque le terrain y serait aplani par les premiers effets de l’apaisement, de pousser les Turcs à y conformer leurs actes. Et à ceux qui seraient tentés de conclure de l’insuffisance des efforts de persuasion tentés jusqu’ici, à leur échec définitif, on pourrait opposer le tableau contraire des complications que l’époque avancée de l'année aurait déjà vu surgir si l’Europe n’avait pas veillé.
АВПР, K-126.
Novikow
89.
ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
О мисији војводе Пламенна, црногорског министра војног, у Ве­ чу око набавке наоружања за Црну Гору и о тешкоћама на коje овај емисар наилази.
Vienne, le 29. П/4. III 1876, 55.
Mon Prince,
Il у a plus de deux mois que le voïévode Plamenatz, chef du Départe­ ment de la guerre au Monténégro, séjourne à Vienne en mission militaire spéciale.
Il y a fait l’acquisition de 6000. fusils de l’ancien système vendus au rabais dans les arsenaux et qui, remis en état par un fabricant d’armes, lui reviennent à 7 1/2 florins ia pièce. Sa commande se complète de deux millions de cartouches.
La marchandise est prête, mais elle tombe sous la prohibition dont a été récemment frappée l’exportation d’armes au Monténégro pour la durée de l'insurrection.
Le fournisseur du Voïévode Plamenatz, ayant déposé entre ses mains un nantissement de 25/m fl. est vivement contrarié du retard et pousse son commettant à faire lever l’interdit.
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