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ПОВЈЕРЉИВИ ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
О разговору с грчким послаником у Бечу, кнезом Ипсилантијем, коме je саопштио садржину разговора грчког конзула у Београду Доскоса са кнезом Миланом о склапању уговора с Грчком, који Грци нијесу у том тренутку жељели, и мишљењу кнеза Милана о вриједно- сти савеза с Црногорцима.
Vienne, le 10/22. Février 1876, 35.
Mon Prince,
J’ai eu l’honneur de placer sous les yeux de Votre Altesse le télé gramme de Mr Sabourow qui se prononce contre l’envoi d’un négocia teur Serbe à Athènes, comme n’ayant aucune chance d'y conclure un traité d’alliance.
Des informations analogues m'ont été communiquées spontané ment par mon collègue de Grèce sur la foi d’un rapport que le Consul hellénique à Belgrad, Mr Doskos, lui a adressé en date du 24. Janvier/5. Février.
Le Prince Ypsilanti a bien voulu me lire quelques passages de cette pièce qui confirment et complètent, sous certains rapports, nos propres renseignements.
Le Consul Général de Grèce y raconte que le Prince Milan lui avait fait des ouvertures sur son intention d’envoyer à Athènes une personne de confiance pour y renouveler le traité de 1868., mais que lui, le Consul, avait réussi à l’en dissuader; que Son Altesse lui avait également parlé de ses préparatifs militaires en se faisant fort d’être prête (sic!) pour la fin de Mars et en mentionnant, entr'autre, la nécessité de faire venir 4000. chevaux de la Hongrie; enfin, que parmi les mesures financières constituant un emprunt intérieur forcé, le Cabinet Serbe avait songé à imposer les couvents et les biens-fonds de l’Eglise.
Questionné par Mr Dosko sur ses pourparlers avec le Monténégro, le Prince, après un moment d’hésitation, lui avait fait les confidences les plus larges. Il lui avait parlé de la mission de Christich, de l’engage ment réciproquement stipulé d'avoir à soutenir l’insurrection, et de l’instance qu’aurait mise ensuite le Prince Nicolas à faire élaborer à Belgrade un projet de convention militaire avec la désignation des li mites des futures conquêtes. Personnellement portée pour une alliance purement défensive, Son Altesse n’avait pas dissimulé à l’agent hellé
nique que, par la force même des choses, cette alliance pouvait provo quer une rupture avec la Turquie et se laisser fatalement entraîner à l’offensive.
Le passage qui suit me paraît trop curieux pour que je ne le cite aussi textuellement que ma mémoire me le permettra.
»Pour rassurer mes Ministres — a continué le Prince — j'ai cédé sur le point de la convention en les chargeant d’en élaborer la partie politique. Quant à celle militaire, j’en ai confié la rédaction à une Com mission secrète, composée du général Zach, des deux anciens Ministres de la guerre Léchanine et Protitch, et du Ministre actuel Nicolitch. Mais,
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