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 ти лакше да са својом народном војском наставе операције по истеку зиме, но Турцима да доведу на ратну позорницу трупе из Азије и Е- гипта, кад се ове буду вратиле на зимовање у своје крајеве. Новиков се пита: неће ли Порта, умјесто да их врати само одакле су дошле, задржати те трупе преко зиме у близини српске границе. Новиков сматра да се турским приједлогом фактички иде на одбијање програ- ма који су предложиле сагласно све силе, те да то одбацивање пред­ ставлю повреду њиховог достојанства. Подсјетио je Андрашија да je и он сам у свои ед-мемоару поднесеном у Ливадији, изразио мишље- ње да сувише дуго примирје представлю опасност. Откуд сад та про- мјена у мишљењу? Андраши се правдао да су се прилике отад про- мијениле, а да Срби и Црногорци увијек могу да одбаце турски при- једлог.
Vienne, le 7/19. Octobre 1876, 178.
Mon Prince,
Je n’avais pas manqué de transmettre au Ministre des Affaires Etrangères d'Autriche la teneur des deux télégrammes, l’un secret, l’autre en clair, par lesquels Votre Altesse s’était prononcée contre l’armistice de six mois proposé par le Gouvernement Turc et avait maintenu l’exi­ gence de celui de six semaines.
Le 3./15. Octobre j’ai eu à ce sujet une longue discussion avec le Comte Andrâssy.
Le Ministre avait reçu entretemps de Constantinople des éclaircis­ sements sur les clauses dont la Porte avait entouré sa proposition. Après mûre réflexion, me dit-il, il lui semblait impossible de la repousser uniquement parce qu’elle différait de la nôtre sur une simple question de durée, c.-a.-d. (sic!) de forme, — l’adhésion de la Porte étant acquise à un armistice régulier avec lignes de démarcation, ainsi qu’au concours d’officiers étrangers pour les tracer. On avait pu croire un moment que les Turcs subordonnaient leur projet à des conditions, mais ils ne for­ mulaient que des voeux qu’ils abandonnaient à la décision des Grands Cabinets et que ceux-ci pouvaient ignorer. Ces voeux mêmes n’implique­ raient pas de défi à la dignité des Puissances: celui de l’éloignement des volontaires étrangers, lors même que la pointe en serait dirigé contre le Général Tcherniaiew et ses acolytes, ne nommant personne, ne ren­ fermait donc pas d’allusions blessantes dans une direction donnée, puis­ qu’il était notoire qu’à côté des Russes, les Irlandais et les Italiens avaient fourni au camp Serbe leurs contingents de corps francs sans compter les allemands et jusqu’aux espagnols qui y étaient représentés.
Le Comte Andrâssy objecta aussi à quelques uns des arguments contenus dans les télégrammes de Votre Altesse. Il me fit entendre, qu’il lui serait difficile de faire partager aux corps représentatifs de l’Autriche et de la Hongrie l’aperçu en vertu duquel un armistice d’une longue du­ rée ne serait pas favorable à la conclusion de la paix. N’avions-nous pas nous-mêmes proposé une trêve de deux à trois mois? Loin d’y voir un élément de pénible incertitude pour le commerce, l’opinion publique en Autriche-Hongrie se prononçait au contraire avec unanimité en faveur de la proposition turque qu’elle considérait comme une chance de paix
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