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 coup moins une mise en demeure péremptoire, que des conseils d’amis signalant l'approche d’un danger.
J’ai cru devoir Vous faire confidentiellement part de cette nuance.
Le surlendemain de cette communication, Lord Odo m'a initié à la réponse que son Gouvernement venait de faire à notre proposition d’imposer un armistice ou une trêve de six semaines aux deux parties.
Elle fait l'objet de mon télégramme secret du 24. Septembre/6. Oc­ tobre dernier, ci-annexé.
J’ai vu Lord Odo Russell quelque peu ému de la mission du Gé­ néral Comte Soumarocow et de l'idée d’interventions communes pour avoir raison de la résistance de la Porte. Il paraissait d’autant plus inquiet des décisions auxquelles s'arrêterait le Cabinet de Vienne, que le Comte Andrâssy semble lui inspirer personnellement peu de confiance. Mon Collègue anglais me fait aujourd’hui l'impression d’être plus rassuré, par la version fausse ou réelle qui tend à s’accréditer, que le Gouverne­ ment autrichien n’a pas cru devoir entrer dans les vues coërcitives du Cabinet Impérial.
Mais l’idée de recourir à une réunion diplomatique, à laquelle il se montre très sympathique, est sans doute venue à son esprit et à celui des Ministres anglais, pour détourner, si faire se pouvait, les combi­ naisons coërcitives qui répugnent aux anciennes traditions des Puis­ sances occidentales.
Lord Odo a appuyé vis-à-vis de moi sur l’utilité d'une pareille ré­ union diplomatique. A son avis, la conférence existe de fait, seulement elle agit télégraphiquement. On simplifierait son travail en se réunis­ sant autour du tapis vert. Il doutait seulement qu’il fut possible d’y convier les Chefs de Cabinet. Mr Disraëli était hors de cause. Son âge l’empêchait de penser à un déplacement. Quant à Lord Derby, ses af­ faires exigeaient impérieusement sa présence en Angleterre. De plus, les Ministres préfèrent des Plénipotentiaires ad hoc, ce qui donne aux Gouvememens (sic!) respectifs le tems (sic!) de la réflexion. Enfin à son avis, les Chefs même des Cabinets ne sauraient prendre de décisions, sans référer à leurs Gouvernemens (sic!).
J’ai observé que, pour ma part, je ne verrais pas d'inconvénient dans une conférence dont le programme se trouvait déjà en partie posé par les pourparles de ces dernier tems (sic!).
Quant aux interventions, qui se présentaient entr’autres comme une charge onéreuse, elles pourraient découler, si elles devenaient né­ anmoins nécessaires, de cette même réunion, ainsi que cela avait été dans le tems (sic!) le cas pour l’affaire de Syrie.
De part et d’autre nous avons constaté le caractère purement aca­ démique de notre entretien.
АВПР, K-19.
d’Oubril
361.
КОНЦЕПТ ШИФРОВАНЕ ДЕПЕШЕ ОРЛОВУ
Извјештава да руска влада не дијели Деказово мишљење. Пор­ та није испунила обавезе из Париског уговора. V питању je прије примјена протокола из 1861. године у коме се констатује право сила
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