Page 605 - index
P. 605
359.
ПОВЈЕРЉИВИ ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ГОРЧАКОВУ
Италијански амбасадор де Лоне изразио Убриу забринутост због мисије генерала грофа Сумарокова и идеје о аустро-угарској макар и привременој окупацији Босне. Том окупацијом би био ојачан по ложа] Аустро-Угарске у Далмацији и поремећена „равнотежа на Ја- драну". Према изјавама италијанског отправника послова Тозија, ко- ји je руководио амбасадом за вријеме одсуства његовог шефа, Ита- лија с наклоношћу гледа на хришћане на Истоку, а нарочито на Србију, с којом има везе још из 1866. године и за коју сматра да же- ли да одигра улогу источног Пијемонта. Стога je она спремна да учи ни све што може за хришћане на Истоку, једино што не може да пристане на анексију Босне Аустро-Угарској.
Berlin, le 27. Septembre/9. Octobre 1876, 198.
Monsieur le Chancelier,
Mon collègue d’Italie a été fort ému par la nouvelle de la mission du Général Comte Soumarokow et l’idée d’une occupation même tempo raire de la Bosnie par l’Autriche. Dès qu’il en reçut l’avis, le Comte De Launay accourut chez moi. Le danger à son avis est que l'on sait com ment les occupations commencent, mais que l’on ne peut se rendre compte à l’avance comment elles finissent.
Or l’Italie ne saurait voir d’un oeil indifférent l’établissement dé finitif de l’Autriche en Bosnie. Cette possession renforcerait la position de cet Empire en Dalmatie. »L’équilibre de l'Adriatique« en serait com promis.
Le Comte De Launay avait énoncé cette même appréciation et à differentes reprises à Mr de Bülow, à l’époque où, il y a de cela quel ques semaines, les journaux de Vienne avaient tout à coup discuté cette éventualité.
Mr Tosi qui avait géré ici in qualité de Chargé d’Affaires l'Ambas- sade d’Italie, durant l'absence de son Chef, avait été très positif vis-à-vis de moi dans ses confidences sur ce même objet.
A son avis, son Gouvernement et l’Italie étaient on ne peut plus sympathiques aux Chrétiens d’Orient et à la Serbie. En ce qui concernait ce dernier pays, cela remontait à l’année 1866. et aux idées échangées déjà à cette époque entre les deux Gouvernemens (sic!) La Serbie n’as- pire-t-elle pas d'ailleurs à devenir un Piémont oriental. L’Italie ferait
donc tout ce qui dépendrait d’elle pour les Chrétiens d’Orient. La seule chose qu’elle ne pourrait pas admettre, serait l’annexion de la Bosnie à l’Autriche.
La manière positive dont ces idées se produisent ici de la part des Répresentans (sic!) italiens, ne me laisse aucun doute sur le jugement que leur Gouvernement porte sur cette question.
АВПР, K-19. d’Oubril 603