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 Cette bataille fait particulièrement honneur à la bravoure prodi­ gieuse des Monténégrins — la strategie n'y était pour rien mais la tac­ tique parait avoir été aussi excellente.
Pour que Votre Altesse puisse saisir le portée de cette victoire, je dois mentionner ici que depuis le commencement de la campagne les Turcs, à l’exception d’une pointe malheureuse pour eux dans la direction des frontières monténégrines entre le lac de Scutari et la mer, ne faisaient ici autre chose que d’attaquer les Monténégrins dans les Koutchi, où ils
ont la forteresse de Medun pour appui. L’affaire de 2/14 fut la sizième (sic!) sur le champ de bataille.
Si Votre Altesse daigne jetter (sic!) les yeux sur la carte — Elle ob­ servera que le district des Koutchi — turcs alant (sic!) jusqu’à la rivière de Tzevna, est d’abord le pays intermédiaire entre le Monténégro et les tribus albanaises et ensuite domine les communications des Turcs quand ces derniers veulent s’avancer dans la pleine (sic!) de Belopavlici pour attaquer le Monténégro sur le point le plus vulnérable. Tant que les Turcs auront pour leur plan de campagne contre le Monténégro le but de l’attaquer par Belopavlici — les Koutchi resteront toujours la clef de la position des montagnards en même temps que ces derniers tiendront pare ce district les Albanais en échec.
Les Turcs ont fait déjà 6 attaques contre les Koutchi — d’abord avec 4 bataillons et ensuite en augmentant toujours leurs forces — au point que dans la dernière affaire ils y avaient au moins une vingtaine de bataillons de nizam et près de 5.000 bachi-bouzouks.
Les Turcs possèdent déjà dans les Koutchi le fort de Medun inexpu­ gnable pour l’artillerie monténégrine, mais c’est trop peu pour le cas qu’ils veuillent agir contre le Monténégro — ils doivent prendre poses- sion du district entier, sans quoi Medun devient isolé et inutile.
C’est ce qui explique que les Turcs arrivent chaque fois jusqu’à Medun, distant à peine de trois heures de marche de Podgoritza, s’y reposent sans trouver de resistence (sic!) et puis sont toujours battus au moment où ils se disposent de prendre des positions adjaçantes (sic!) et s’y fortifier.
Le jour de 2/14 ils ont réussi cependant de (sic!) prendre plusieurs positions importantes autour de Medun vu la supériorité de leur force qui obligea les monténégrins de reculer tout’d'abord, afin de ga­ gner du temps pour pouvoir rammasser leurs forces étandues (sic!) sur une longue distance entre Piperi et le village de Orahovo.
Les Turcs avaient déjà l’avantage des positions quand les Monténé­ grins tentèrent de leur opposer la résistance de leur (sic!) 5 bataillons et de quelques auxiliaires du district même. Les forces turques étaient trop nombreuses et si les monténégrins s’étaient borné (sic!) à vouloir les déloger de leurs positions à coup de fusils — l’affaire aurait pu être perdue pour eux, aussi le voyevode et pope Ilia Plamenatz, qui les com­ mandait dans cette affaire, a pris une résolution suprême qu’on peut prendre seulement avec des gens comme les Monténégrins. Après quel­ ques moments de fusillade il ordonna l'assaut général contre les retran­ chements turcs. Il a fallu prendre dix neuf remparts construits, il est
vrai, dans la journée même, mais dans de bonnes positions.
Deux heures ont suffit (sic!) aux monténégrins pour enlever tout ceci presque exclusivement à arme blanche. Les Turcs, à ce qu’on dit, se def-
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