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 Mon Prince,
L’incident diplomatique soulevé par la fermeture de Klek n’est pas encore terminé.
La protestation de la Porte est entre les mains du Gouvernement Austro-hongrois: elle conteste entre autres l’indépendance du Monténé­ gro. Dans la réponse écrite qu'il y prépare, le Ministre des Affaires Etran­ gères d’Autriche repoussera toutes les conclusions de ce document. Il déclarera qu’il le considère comme nul et non avenu et que s’il n’était pas révoqué, la fermeture continuerait à peser sur les bâtiments otto­ mans même en temps de paix.
Le Comte Andrâssy combattra les Turcs par leurs propres armes. En 1871 la Porte, en refusant aux vaisseaux helléniques le droit de sta­ tionner dans le golfe d’Arta, considéré par elle comme »mare clausum« parce qu'il est dominé par le feu du canon ottoman, se réclamait de l’analogie avec les eaux de Klek et de Suttorina qu'elle avouait être inaccessibles, pour la même raison, aux bâtiments turcs non seulement de guerre mais aussi de commerce, sans une autorisation spéciale de l’Autriche-Hongrie. Dans sa note responsive au Gouvernement Turc, le Ministre des Affaires Etrangères ne lui fera pas grâce de cet argument tiré de ses propres aveux.
En attendant, les dispositions pratiques pour l’évacuation des eaux autrichiennes continuent leur cours. Il stationnait à Klek depuis des mois une frégate ottomane du nom de Fétieh, affectée au dépôt de munitions et de matériel de guerre. Sommée de la retirer, la Porte se retrancha derrière l’impossibilité de lui faire tenir la mer avec sa lourde cargaison, et demanda à pouvoir fréter quelques bâteaux du Lloyd pour l’alléger. Le Gouvernement Austro-hongrois y donna son assentiment, en autorisant, en outre, les 400 hommes de garnison turque dans les ma­ gasins militaires que la Porte avait établis sur le terrain de l’enclave, à se rembarquer par la même voie pour le port d’Antivari.
Cette opération terminée, il ne restera plus dans l’enclave et les eaux qui la baignent, aucune trace du séjour militaire des Turcs.
А.ВПР, K-127.
Novikow
275.
ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
Здравствено стање младог султана намеће потребу да се разми- шља о његовом смјењивању. Турска амбасада у Бечу je од своје вла- де добила упутства да припреми јавно мњење на неопходност пром- јене на пријестолу, не прецизирајући вријеме када то треба да ce изврши. Зичи je тражио инструкције за случај да султану Мурату буде одређен наследник. Андраши сматра да ће силе у сваком случа- ју признати новог владара, ако промјена на пријестолу буде извр- шена редовним путем, било абдикацијом или због болести, док ће у противном случају ,ако буде насилног свргавања праћеног нередима, силе имати времена да се споразумију какав став да заузму.
Vienne, le 21./2. Août 1876, 145.
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