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dans ce district, Ahmed Hamdi-pacha s’acharnait pour enlever aux monténégrins cette position avancée qui empêche les Turcs de percer avec sécurité dans la direction de Bielopavlitchi, dans ce coin rentrant que la forteresse de Spouge commande et qui est le plus vulné­ rable du Monténégro.
Dans le courant de cette dernière semaine les Turcs ont attaqué Koutchi deux fois. Les deux combats qui en résultaient peuvent bien être appelé (sic!) batailles parce que chaque fois les Turcs avaient en ligne plus de 12.000 hommes, tant nizam que bachi-bouzouks.
Lundi le 12/24, les Turcs attaquèrent à la fois Koutchi et Piperi. Pour deffendre (sic!) ce dernier distric, Bojidar n'avait avec lui que 600 hommes. Il les commandait personnellement et pendant toute la journée il repoussait les attaques d’un ennemi dix fois plus nombreux avec un sang froid remarquable. Blottis dans leurs retranchements improvisés les monténégrins ne perdirent ici que 10 blessés en tuant plus de cent hommes aux turcs, en majeure partie albanais irréguliers.
Les Koutchi ont été plus sérieusement attaqués, mais les monté­ négrins y avait 2500 hommes. Les turcs ont été complètement battus, poursuivis très loin, jusqu’à la rivière Tchevnitza à travers le district appartenant au tribut (sic!) des Hati alliés des Turcs. Les turcs y perdi­ rent plus de 400 hommes contre 42 monténégrins morts ou blessés. Les monténégrins y ont brûlé trois villages des albanais ennemis, en leur enlévant (sic!) bétail ce qui a fait tout de suite que les hommes de cinq autres villages ont refusé le service aux turcs.
Pendant cette affaire 300 albanais, ne pouvant se retirer avec le gros de l’armée, ayant la retraite coupé (sic!), ont dû se réfugier dans le fort de Medun. Ce fort commençait déjà de manquer de vivres — les 300 bouches de plus le mettaient ainsi en danger de devoir capituler. Pour obvier à cet inconvénient et pour ravitailler le fort en général le 16/28 le jour même de la bataille de Bilek — toute la garnison de Podgo- ritza, renforcée de troupes nouvellement débarquées, attaqua de nouveau Koutchi voulant absolument pénétrer jusqu’à Medun. La défaite des Turcs cette fois-ci fut complète, un pendant au désastre de Bilek. Je ne connais pas encore les détails précis sur cette bataille, mais selon toutes les données les Turcs ont dû perdre ici au moins 2000 hommes. Ils ont perdu leurs deux canons, tout le train de munitions et des vivres destinés pour Medun. Le pacha a laissé même son cheval entre les mains des monténégrins. Medun reste étroitement bloqué et Bojidar a commencé à le bombarder.
Cette affaire selon toute probabilité mettera (sic!) le désarroi dans les affaires turques en Albanie, les mallisores seront bien refroidis pour la cause turque qu’il ne servent que pour avoir un peu d'argent et de pain.
En général, les deux victoires de 16/28 à Bilek et à Koutchi ont non seulement rétabli les affaires du Monténégro, mais elles les ont rendues tout à fait bonnes. Les Turcs pour prendre leur revanche ne peuvent le faire que du côté de l’Albanie, mais pour y réussir il (sic!) devront faire venir encore des troupes, — puisque celles, qu’ils avaient ici jusqu’ aujourd’hui ne suffisaient pas et avaient été déjà considérablement amoindries.
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