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 Le Comte Andrâssy ne se trouvait pas encore en possession de cette pièce, mais préférant l’offensive à la défense, il avait chargé le Comte Zichy de déclarer aux Ministres turcs que la mesure décrétée par le Gouvernement Impérial et Royal n’était pas un acte d’hostilité envers la Turquie, mais une conséquence naturelle du principe de non- intervention; que du reste la Porte était libre de s’obstiner, si elle le voulait absolument, dans la première de ces interprétations, et qu'on lui demandait seulement de se prononcer sans retard sur la question de savoir si elle était disposée ou non à respecter les résolutions de l’Autriche-Hongrie, c.à.d. (sic!) à ne pas débarquer à Klek de la contre­ bande de guerre. Dans le moment actuel, toute l’escadre autrichienne se trouvant dans les eaux du Levant, ce port n’était plus gardé que par un seul petit navire qui ne pourrait assurément pas s’opposer à l'em­ ploi éventuel de la force. Par conséquent, si les Turcs voulaient passer outre, il ne resterait à l’Autriche qu’à envoyer ses troupes occuper l'en­ clave, désarmer les troupes ottomanes, les rejeter en mer et leur prendre les vivres et les munitions qu’elles auraient débarquées.
On avait cru un instant à Constantinople qu’une partie de l’Europe se laisserait ameuter contre l’Autriche. Le Cte Zichy avait signalé à son Gouvernement la rumeur attribuant à l’Angleterre l’intention de prêter ses propres bâtimens (sic!) au transport des munitions turques à Klek, et la coïncidence de ce bruit avec le départ d’une partie de la flotte anglaise de la baie de Bésika avait fait concevoir à TAmbassadeur la crainte qu’elle ne se rendît dans les eaux de la Dalmatie et le désir de la faire suivre et surveiller par l’escadre autrichienne. Le Comte An drâssy s’y était opposé et la flotte anglaise avait, en effet, repris sa station navale après une courte excursion au large.
L'Ambassadeur d’Autriche à Constantinople avait également an­ noncé que le Cabinet de Rome se proposerait d’adresser à Vienne des représentations en faveur des Turcs. Bien que le Comte de Robilant ne se fût pas acquitté ici d’une pareille démarche, on avait entendu dire à Sir A. Buchanan que les essais d’interposition du Gouvernement italien tiendraient à son désir de protéger les Catholiques de Bosnie.
A l’intérêt que vouait le Cte Andrâssy à ces petits détails dont il mettait lui-même en doute l’authenticité, j’ai cru reconnaître le peu de confiance que lui inspiraient les Italiens dans l’Adriatique. Aussi m'a-t-il exprimé le désir que le Cabinet Impérial contribuât à modérer les élans présumés de celui de Rome en s’noncant (sic!) vis-à-vis de lui dans un sens favorable à la fermeture de Klek.
Je n’ai pas manqué de communiquer aussitôt au Ministre des Affai­ res Etrangères la démarche que Votre Altesse a bien voulu faire en con­ séquence auprès du Gouvernement italien. Ce dernier s’est abstenu jusqu’ici de toute démonstration au profit des Turcs.
ДВПР, K-127.
Novikow
263.
ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
Извјештава о разговору који je имао с царем Фрањом Јосифом у коме je овај изрекао да постоји могућност да Турци покушају си­ лом да продру у пристаниште Клек, с обзиром на анархију која вла­
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