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 да у Турској. Међутим, према посљедњим вијестима турски бродови који су били на путу за Клек искрцали су своје товаре у Бару. Цар je даље изразио згражање због свирепости које врше Черкези по хри- шћанским селима у Бугарској. Говорећи о рату, цар се изразио врло благонаклоно о књазу Николи који веома обазриво, без иједног ис- паљеног метка, дочекује бројна покоравања, чак и од стране мусли- мана. Углавном цар не сматра сувише озбиљно књажев поход кроз Херцеговину, јер он, не претендујући да je по сваку цијену задржи у свом посједу, изјављује цару да ће се потчинити одлуци Европе. Положај Срба цар не процјењује веома повољно. Иако су боље на- оружани и њихова артиљерија прецизније гађа, они су у тешком по- ложају, јер немају резерви и сувише су се раштркали.
Vienne, le 10/22. VII 1876, 139.
Mon Prince,
Le Général-Major de Bromsen, commandant du régiment des Gre­ nadiers de Kexholm, et le Capitaine Neredich étant arrivés à Vienne pour faire hommage à l’histoire de ce régiment, son Auguste Chef, l’Em- pereur François-Joseph leur a offert un dîner auquel j’ai eu l'honneur d’être invité. Sa Majesté Impériale et Royale m’a honoré à cette occa­ sion d’un long entretien dont je me fais un devoir de reproduire les détails politiques saillants.
Elle m'a confirmé que les Turcs s’agitaient beaucoup à propos de Klek et que la possibilité qu’ils vinssent en forcer l’entrée ne Lui sem­ blait pas exclue. Et sur l’observation que je fis qu’ils n’oseraient sans doute pas se livrer à un acte d'une pareille gravité, »Je ne le crois pas non plus, répliqua l’Empereur, mais tout est possible avec l’anarchie qui règne actuellement à Constantinople. Le Sultan est frappé d’aliéna­ tion mentale. Le Grand-Vézir et un autre Ministre étant venus derniè­ rement lui parler affaires, il est parti d'un éclat de rire et leur a tourné le dos. C’est la décomposition qui commence, elle peut durer longtemps, mais on ne saurait s’y méprendre.
Le Comte Andrâssy m’avait exprimé les mêmes appréhensions, quant à un coup de main de la Turquie à Klek, appréhensions que le langage peu mesuré de Mr Vogoridès n’était pas fait pour dissiper. Cependant, d’après les dernières nouvelles, les bâtiments turcs qui éta­ ient en route pour Klek avaient débarqué leur chargement à Antivari; la Porte se serait donc résignée au fait accompli de son exclusion.
Sa Majesté ne m’a pas dissimulé la pénible impression que lui faisaient éprouver les actes de cruauté commis par les Circassiens et les Bachi-Bozouks. En Bulgarie, 50.000 hommes avaient été tués, 60. villages détruits de fond en comble. Un officier d’Etat-major autrichien, qui revenait de Nisch, avait vu lui-même ces montagnards sauvages, à leur entrée dans la ville, tirer par manière de passe-temps dans les fenêtres des maisons chrétiennes.
En passant aux évènements (sic!), sur le théâtre de la guerre, l’Em­ pereur François-Joseph s’exprima en termes bienveillants au sujet du Prince de Monténégro. Il avançait, me dit Sa Majesté, avec une sage
circonspection, sans coup férir, et en recueillants (sic!) de nombreuses sou­ missions des musulmans eux-mêmes. Or qui était surtout digne d’éloge,
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