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publiés avant hier. »Le brouillard, y est-il dit, »est tellement épais qu’il nous est impossible de reconnaître la situation actuelle de l’ennemi« et plus loin »nous ne pouvons pas discerner jusqu’à quel point se sont avancées nos troupes«.
L’état de l’atmospère semble ainsi avoir complètement déjoué les combinaisons stratégiques des généraux Ottomans, qui depuis trois jours ne peuvent ni opérer leur jonction, ni découvrir les Serbes qu’ils croyai ent cernés. Les nouvelles reçues aujourd’hui par la Porte annoncent que les communications entre l'armée de Tcherniaew et le corps de Timok ont été coupées et que les Circassiens ont brûlé et saccagé plusiuers vil lages Serbes, en entrant de différents côtés sur le territoire de la Principauté.
Les aides-de-camp et officiers d’ordonnance expédiés à Constan tinople du théâtre de la guerre sont unanimes à reconnaître que l’armée Serbe est très-bien conduite. Ils prétendent néanmoins que les miliciens ne tiennent pas longtemps sous le feu. Aussi, croit-on, que Tcherniaew sera obligé d’abandonner le plan d’attaque hardie qu’il sembait avoir eu en vue et qui pouvait offrir de grand avantages; on suppose qu’il devra se tenir dorénanvant sur la défensive.
Pour compléter les informations que j'ai transmises antérieurement au Ministère Impériale (sic!) je crois devoir joindre ci-près une série de coupures des journaux locaux concernant l'enrôlement de volontaires et les souscriptions destinées à l’armée Ottomane. Malgré tous les efforts de l’autorité et les intrigues de ses agents, on n’a réussi à enrôler jusqu’à présent dans les corps de volontaires que cinquante Grecs — tous des gens de la plus basse classe dont plusieurs des repris de justice. Ils se sont rendus avant hier en procession au Séraskérat portant une bannière rouge au milieu de laquelle se déssinaient (sic!) le Croissant et la Croix. Le rapprochement étrange de ces deux emblèmes a fourni à la presse l’occasion de parler »des sentiments de sympathie mutuelle qui unissent, en une seule nation les communautés diverses de l’Empire«.
АВПР, K-30.
N. Ignatiew
261.
ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
Андраши je ријешен, да се, на све покушаје Турака да се опозове или ублажи одлука аустро-угарске владе о затварању луке Клек, одго- вори одбијањем. Један турски брод, коме je била дата дозвола за ис- крцавање прије доношења одлуке о затварању луке, већ je стигао. Друга два, која преносе само намирнице и муницију, сад се налазе на путу за Клек, а за неколико бродова, приправних да исплове из цариградске луке, турска влада намјерава да затражи одобренье. Ме- ђутим, чак ако би таква дозвола и била дата, ти бродови не би мо гли да обаве искрцавање, јер су Црногорци заузели енклаву. У јед- ном недавном сукобу између турских и црногорских трупа на том терену, један брод који je топовима потпомагао операције турских јединица на копну, повриједио je неутралност аустријских вода, а то би се поновило приликом сваког покушаја искрцавања.
Vienne, le 10/22. Juillet 1876, 137.
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