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ИЗВЈЕШТАЈ ШУВАЛОВА ЦАРУ АЛЕКСАНДРУ II
Износи захтјеве Дизраелија и лорда Дербија да се прецизира: 1) какие би посљедице наступиле ако би Порта одбила да дё аутоно- мију и територијалне концесије које се од ње траже и 2) шта руски цар подразумијева под изразом „вазална и трибутарна аутономија". У погледу прве тачке амбасадор их je умирио да неће бити никакве
ингеренције у унутрашње послове Турске, већ да сматра да би Пор­ та послушала савјете сила ако би били дата једнодушно, укључују- ћи и Енглеску. За друго питање упутио их je на мишљење канцелара Горчакова: да би аутономија остала мртво слово ако не би била пот- пуна и да би најбоље било узети за основу примјер Србије и Руму- није.
Londres, 10/22. Juin 1876, 70.
Sire,
Mes pourparlers avec Mr Disraeli et Lord Derby ont motivé les deux télégrammes que j’ai adressés à Mr le Chancelier de l’Empire et dans lesquels je demandais des instructions par rapport à deux points.
Les Ministres voulaient des explications précises:
1° sur les conséquences d’un refus de la Porte d’accorder l’auto­ nomie et les concessions territoriales qu’on lui demandait,
2° sur l’extension que Votre Majesté voulait donner au terme de »autonomie vassale et tributaire«.
Quant à la première question, je me suis efforcé de démontrer que les paroles mêmes de la dépêche du 2./14. Juin excluaient l’ingérence qu’appréhendaient le Premier Ministre et le Principal Secrétaire d’Etat; — que le désir de Votre Majesté était de tenter un dernier effort de pacification dans la voie que les Ministres britanniques envisageaient eux-mêmes comme la seule qui puisse aboutir; — qu’il s’agissait de don­ ner au Sultan des conseils unanimes; — qu’ils seraient écoutés s’ils ex­ primaient les voeux de toute l’Europe sans en excepter l’Angleterre, mais qu’il n’était point question d’ingérence dans les affaires intérieures de la Turquie.
Quant au second point, j’ai transmis aux deux Ministres les ex­ pressions mêmes du télégramme de Mr le Chancelier de l’Empire en faisant ressortir que l’autonomie resterait une lettre morte si elle n’était pas complète et que, sans préjuger à priori les formes dont elle serait Revêtue, le plus sage serait de prendre pour base des institutions auto­ nomes, l’ordre de choses qui existe en Serbie et en Roumanie.
Ces explications ont paru satisfaire mes interlocuteurs en ce qui concerne la non ingérence de l’Europe, mais j’ai remarqué combien ils étaient peu sympathiques à l’idée de voir se former un nouveaux groupe slave — pour ainsi dire un nouvel état avec un Prince Souverain quoique vassal du Sultan.
Lord Derby a exprimé l’opinion que cela serait bien grave de con­ seiller au Sultan le désistement de ses droits actuels sur une partie de son territoire, et il semblait donner la préférence à une autonomie admi­
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