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Je puis me tromper, mais tout bien calculé, l’événement de Con stantinople est peut-être plus profitable que nuisible à la politique de la Réussie. Il donnera dans la question du jour au Gouvernement de Sa Majesté l’Empereur des moyens de changer d’attitude et lui fournira de nouvelles bases à une reprise des négociations pour un résultat plus favorable que ne l’était celui du passé! ....
АВПР, K-91.
200.
ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ЦАРУ АЛЕКСАНДРУ II
Прије одласка на одмор Бизмарк истакао значај улоге руског цара у очувању мира. Из разговора с Горчаковой није никад могао да сазна да ли Русија има уопште било каквих планова и жеља на Истоку. Русија може само да добије чекањем. Бизмарк je истакао да берлински кабинет остаје вјеран савезу с Русијом и Аустријом и изразио наду да ће руски односи с овом посљедњом остати и даље добри и поред тешкоћа на које та сарадња наилази на терену Исто ка. Мисли да Андраши поклања премало пажње писању бечке штам пе против Русиje.
Berlin, le 1/13. Juin 1876, 133.
Sire,
Le Prince de Bismarck est venu prendre congé de moi cette (sic!) après midi, en sortant de chez l’Empereur et Roi.
»Et bien«, m’a dit le Chancelier en entrant, »nous avons la paix, malgré Israël et grâce avant tout à l’Empereur Alexandre!«
»Nous pouvons tous nous en féliciter et remercier Votre Auguste Souverain qui nous procure ce bienfait et les congés«, ajouta-t-il en riant, »dont nous allons profiter.«
»Mais j'en félicite également la Russie. L’Empereur est fidèle à la politique de paix qu’il a constamment suivie. Malgré toutes mes tentatives pour l’apprendre du Prince Gortchacow, je n’ai pas pu saisir dans nos conversations la moindre donnée sur ce que Vous pourriez désirer, ni la preuve que la Russie ait un désir. N’ayant point de convoi tise, ne voulant au fond rien en Orient, il me semble que Vous avez tout intérêt à ne point pousser les choses plus loin.«
»Je me permettrai même d’observer«, ajoute le Chancelier, »s’il m’est permis en général d’énoncer une opinion, que l’on est peut-être allé un peu trop loin, du moment où l’on n’avait pas d’arrière pensée et que l’on n’admettait pas la possibilité d’une guerre, comme réalisation de voeux ou de plans que l’on aurait eus en vue.«
»Ne voulant pas de guerre, Vous avez, il me semble, tout intérêt a enrayer Votre action et à laisser mûrir le fruit qui plus il cuit et plus il se rapproche de ses destinées. La Russie sous ce rapport ne peut gagner qu’à attendre.«
La Chancelier allemand a relevé que le Cabinet de Berlin resterait fidèle à sa mission avec nous et l’Autriche; qu’il m’avait envoyé l'autre
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