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 Mais le jeu auquel se livre Mr Disraëli n’en est pas moins dangereux. Il engendre la méfiance, et les forces et les moyens d’action, que le Ca­ binet anglais accumule sur les mers et dans ses arsenaux, sont trop considérables pour qu’en n’en tienne pas compte.
Le Prince de Bismarck m'a paru sous cette impression dans notre dernière entrevue. Il désirait voir Lord Odo Russell pour l’interpeller sur les intentions de Mr Disraëli — de ce »romancier Disraëli«, ainsi que s’est exprimé le Chancelier vis-à-vis de moi.
Il voulait notamment demander à mon Collègue britannique, si l’Angleterre désirait la guerre, ainsi que semblaient l’indiquer la langage de Mr Disraëli et les récens (sic!) articles du Times, Il se proposait de plus de l'interpeller sur l’excursion des Lords de l'Amirauté à bord de »l’Enchantress« au port militaire de Wilhelmshafen, excursion qui a produit ici une certaine émotion. Il voulait lui demander entr’autres, si cette exploration avait été entreprise, parceque l’Allemagne, en cas de guerre, pourrait etre l’alliée de la Russie.
Malheureusement le Chancelier avait appris que Lord Odo Russell, qui habite Potsdam, ne devait pas être en ville ce jour là.
Or, j’avais vu mon Collègue britannique à la porte même du Mi­ nistère. Il se proposait d’y rendre visite à Mr de Bülow de suite après moi. Le Prince de Bismarck a été très heureux de cette nouvelle, et je présume qu’il aura vu l’Ambassadeur de suite après notre entrevue.
J’avais tout intérêt, Sire, à ce que le Chancelier allemand le rendit attentif aux incartades de Mr Disraëli et au langage peu mesuré de la presse anglaise.
D’après les rapports du Comte Münster il y aurait aujour’hui un double courant dans le Ministère anglais. Mr Disraëli et Lord Salisbury y représenteraient la politique d’action, tandis que Lord Derby et les vieux torys seraient portés vers des erremens plus calmes et plus modérés.
Je dois ce dernier détail à une confidence de Mr de Bülow.
АВПР, K-18.
d’Oubril
198.
РЕФЕРАТ РАСТИСЛАВА ФАДЕЈЕВА ГИРСУ
О положају Турске, о основним проблемима источног литања и улози коју би Русија требало да игра у развоју догађаја на Истоку.
28. V/9. VI 1876.
Милостивый государь, Николай Карлович! Ваше превосходитель­ ство предложили мне высказать в частном разговоре мнение о поло­ жении дел на Востоке, довольно близко мне теперь известном как в политическом, так и в военном отношении. Считаю более удобным из­ ложить мнение письменно; тут каждое слово стоит на своем месте.
Краеугольным камнем обсуждения турецких дел надо поставить вопрос: жива ли еще Турция, способна ли она сдерживать свои разно­ родные области собственною силою без внешней помощи? Если нет,
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