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гове политике: одржати европски мир, спријечити компликације коje би могле настати као посљедица проширења устанка или уче- шћа сусједних држава и, најзад, створити такво стање које би пру- жало чврста јемства да се исти догађаји неће периодично понавља- ти на том терену. Његова политика не зна за другу традицију до ин тереса Монархије. Побољшани status quo на Истоку, без посебних на- мјера било које силе, то je циљ заједничке акције коју je берлински састанак још једном потврдио.
Budapest, le 15/27. mai 1876, 100.
Sire,
Le budget du Ministère des Affaires Etrangères a été discuté dans les Commissions et dans les séances plénières des Délégations autri chienne et hongroise.
Le »livre rouge« ayant été remplacé, cette fois comme l’année passée, par le »livre brun« qui ne contient que des pièces de politique commerciale, les délégués profitèrent de la discussion verbale pour interpeller le Comte Andrâssy sur la phase actuelle des affaires d’Orient et les résultats de l’entrevue de Berlin.
Sans oser fatiguer l’attention de Votre Majesté Impériale par le récit détaillé des débats y relatifs, je prendrai la liberté de Lui soumettre la tendance générale qui y a prévalu.
Les députés des deux moitiés de la Monarchie, allemands comme hongrois, ont été dominés par l’appréhension de voir l'Autriche s’engager dans une action à succès problématique et à avenir inconnu. Ils se sont prononcés avec force contre toute intervention en Turquie, toute initiative de la Monarchie qui serait de nature à accélérer la dissolution de l’Empire Ottoman, et quelques uns d’entre eux ont exprimé la crainte que le Cabinet de Vienne ne se fût déjà laissé entraîner, malgré lui, dans les voies d’une politique contraire à ses traditions conservatrices en Orient.
Les détails de la discussion ont mis plus que jamais en évidence les vues diamétralement opposées du parti constitutionnel et des fédéralistes Slaves représentés au sein de la Délégation cisleithane. Tandis que le Délégué Liubissa réclamait pour l'Autriche, à l’instar de la Russie, une mission sociale et civilisatrice en Orient, les Docteurs allemands et Israélites protestaient énergiquement contre toute idée d’annexion. »La Prusse«, disaient-ils, »en s’agrandissant, a toujours absorbé des éléments homogènes qui n’ont fait qu'élargir les bases de sa puissance. En nous étendant du coté (sic!) de la Bosnie et de l’Herzégovine, nous ne pour rions au contraire que nous affaiblir par l’acquisition de pays passifs qui nous imposeraient un surcroît de charges«.
Des allusions malveilantes à la Russie ne furent pas ménagées non plus. Le trop complaisant avocat des pots de vin dans les entreprises de chemins de fer, Dr Giskra, et le juif Kuranda ont rompu des lances contre les »convoitises moscovites«. »Aujourd’hui«, ont-ils dit, »que la France et l’Angleterre ne sont plus en état de tenir la garde en Orient, la Russie profite du moment pour couver sa proie; or notre désir est que cette Puissance ne puisse jamais dérouler sa bannière sur la Corne d'or, que la croix grecque ne luise jamais du haut de la Sainte-Sophie. Nous
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