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 ларији за пријем код Андрашија. Андраши му je обећао да ће мате­ риал бита испоручен, али не директно књажевим представницима, већ преко једне трговачке куће, како би се избјегло да се ствар раз­ гласи и да се њему, од стране Енглеза и Турака, пребаци претјерана услужност према Русима. МеЬутам, када je све било повољно рије- шено, искрсла je тешкоћа. За испоручену робу и трошкове тран­ спорта требало je исплатита 130 хил>ада форинта, док je Пламенац имао само 20 хиљада. Фабрикант оружја je пристао да му се одмах исплати 50 хиљада, а за остатак je био вољан да сачека четари мјесе- ца. Пламенац се обратно Новикову с молбом да му издејствује кредит у Бечу уз јемство амбасаде. Новиков сматра да о томе треба да тра- жи одлуку своје владе.
Vienne, le 26. Avril/8. Mai 1876, 90.
Mon Prince,
Il y a quelques jours, notre Consul Général à Raguse m'annonça télégraphiquement que le Voïévode Plamenatz avait été envoyé à Vienne avec des lettres du Prince de Monténégro pour l’Empereur François Jo­ seph et Son Ministre des Affaires Etrangères, sollicitant la restitution des armes séquestrées.
J’appris l’arrivée du messager monténégrin d’une manière assez inédite.
Un Serbe autrichien, que je connais pour un adepte de la »grande idée« vint me dire que Mr Plamenatz se trouvait à Vienne et qu’il l’avait prié de lui faire obtenir une audience du Comte Andrâssy. Avant de lui donner une réponse, le Dr Modosz, — c’est le nom du Serbe — avait cru devoir me consulter confidentiellement sur un incident aussi délicat.
On ne pouvait guère choisir un intermédiaire plus mal indiqué pour arriver jusqu’au Ministre des Affaires Etrangères d'Autriche. Aussi conseillai-je au Dr Modosz de décliner son intervention dans l’intérêt même de la cause. Je lui recommandai en outre de dire de ma part à l'Envoyé monténégrin que puisqu’il était chargé d’une mission spéciale auprès du Comte Andrâssy, il n’avait qu’à s’adresser directement à la Chancellerie d'Etat sans procéder par des voies détournées qu’on n’y aimait pas.
Conformément à ces conseils, le Voïévode Plamenatz réclama le concours du Baron de Hofmann qui, de son côté, lui procura une entre­ vue avec le Ministre. Ce dernier lui fit connaître l’accueil favorable que la demande du Prince Nicolas rencontrait auprès de l’Empereur. Les armes commandées par Son Altesse Lui seraient délivrées sans retard; seulement, pour éviter retentissement inutile, on les ferait parvenir à destination par l’entremise d’une maison de commerce au lieu de les remettre aux mains des agens (sic!) du Prince.
»Autrement« — m'a fait dire Andrâssy — »Les Anglais et les Turcs reprocheraient de nouveau à l’Autriche de se montrer trop docile aux désir de la Russie«.
Malheureusement une difficulté imprévue, et celle-ci provenait du Monténégro lui-même, est venue retarder la livraison des armes.
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