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 зи од претпоставке да нема више сумње о учешћу Црне Горе у устан- ку, а да се Аустрија обавезала, за узврат за реформе које je Порта дала, да ће вршити притисак на устанике, те се Андрашију сугерише: или да изврши неку значајнију војну демонстрацију у непосредном сусједству Црне Горе, или да изјави књазу Николи, пошто он није у стању сам да задржи своје поданике, да je Аустрија спремна да му помогне у испуњењу тог задатка. Другим ријечима, ту се прикри- вено предлаже окупација Црне Горе од стране Аустро-Угарске. Иста та мисао о окупацији Црне Горе налазила се и у приједлогу који je Порта у своје вријеме чинила силама.
Vienne, le 16/28. 4. 1876, 81.
Mon Prince,
Depuis quelque tems (sic!) la diplomatie anglaise travaille à semer la discorde entre St Pétersbourg et Vienne.
C’est un fait avéré sur le terrain local. Le Ministre des Affaires Etrangères d’Autriche m’a dit confidentiellement que les Anglais lui ex­ primaient leurs défiances envers notre politique en Orient, et leurs craintes qu’il ne se laissât entraîner par nous.
Il me revient d’autre part que Sir A. Buchanan a fait subir au Cte Andrâssy des assauts réitérés dans cette direction au point de lui agacer les nerfs.
Dans le même moment où Lord A. Loftus semblait approuver l'ac­ tion que Votre Altesse inaugurait en faveur du Monténégro, mon collègue d’Angleterre communiquait ici au Comte Andrâssy, qui m’en faisait part sous le sceau du secret, un télégramme à tendances contraires adressé par Sir H. Elliot au Principal Secrétaire d’Etat de Sa Majesté Britan­ nique.
En partant du point de vue que la participation du Monténégro à l’insurrection ne serait plus douteuse et que l’Autriche s’était engagée, en retour des réformes concédées par la Porte à exercer une pression morale sur les insurgés — ce télégramme suggérait au Gouvernement Austro-Hongrois soit de faire une démonstration militaire dans le voisi­ nage immédiat de la Principauté, soit de déclarer au P06 Nicolas, comme n'étant pas en mesure Lui-même de contraindre ses sujets à l’abstention, que l’Autriche était prête à l’assister dans l’accomplissement de cette tâche.
En termes voilés, c’est donc une occupation du Monténégro ou quelque chose d’approchant que l'Angleterre insinuait à Vienne.
D’après d’autres nouvelles reçues par le Cte Andrâssy, ce serait
Khalil-Chérif-Pacha qui intriguerait à Constantinople à l’effet d’y pro­ voquer une action contre le Monténégro non pour le fait même, mais avec le secret espoir de faire intervenir cette question comme un dis­ solvant dans l’entente austro-russe.
Votre Altesse voudra bien se souvenir que dans mon rapport secret du 30. Janvier/11. Février sub No 28, j’avais déjà émis l’opinion qu’en posant aux Ambassadeurs la demande d’une occupation éventuelle du Monténégro, la Porte se laissait guider par l’arrière-pensée de jeter par là une pomme de discorde entre la Russie et l’Autriche, tout comme les
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