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 unes des demandes des chrétiens constituent bien plutôt de nouvelles
exigences.
Dans ces conditions, le mandat du Baron de Rodich, loin d’être un appel à la soumission des insurgés, s’est transformé insensiblement en rôle de médiateur.
Néanmoins, dans mon humble opinion, mon Prince, la Porte com­ mettrait une faute grav. si elle repoussait péremptoirement le pro­ gramme posé par les insurgés. Vu l’immense intérêt qui s’attache au suc­ cès des négociations actuelles qui, une fois rompues, seraient difficile­ ment renouées et dont la rupture pourrait entraîner des conséquences incalculables, il semblerait sage que la Porte acceptât l’ensemble comme base de discussion sauf à réduire ce qu'elles auraient d'exagéré ou d’im­ praticable.
АВПР, K-126.
Novikow
116.
ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
О разговору с грофом Андрашијем о неинтервенисању сила у устанак, о аспирацијама аустро-угарских Словена (Хрвата и Срба) за уједињење у оквиру Аустрије, као и о раширеном схватању о ње- ном распарчавању итд.
Vienne, 27. Mars/8. Avril 1876, 65.
Mon Prince,
M'inspirant de la lettre de Votre Altesse du 15. Mars, j’ai dit au Ministre des Affaires Etrangères d’Autriche que si le terrain de l’insur­ rection s’élargissait en Turquie et que le Monténégro et la Serbie y fus­ sent entraînés, le Cabinet Impérial gardait sa conviction que le principe de non-intervention devait être maintenu par les Puissances chrétiennes et qu’en aucun cas on ne pouvait s’en écarter au profit des Turcs. J’ajou­ tai que Votre Altesse ne croyait ni urgent ni même opportun de réitérer cette déclaration dans le moment actuel et qu’Elle ne la rappelait que comme une preuve de notre désir de ne laisser ignorer à Mr le Comte Andrâssy aucune de nos pensées intimes quand même elles s’applique­ raient à des éventualité reculées et qui pourraient ne pas se présenter.
C'est à ce même titre, confidentiel et académique, que je lui en parlais.
Il me répondit que ses opinions à cet égard étaient connues, qu’il n’avait nullement l’intention d’intervenir, encore moins au profit des Turcs et qu’il était convaincu que si la Russie et l’Autriche continuaient à faire entendre leurs exhortations à Belgrade et à Cettigné avec unani­ mité et énergie, il serait possible, il serait même facile, de retenir les deux Principautés d’une participation au mouvement insurrectionnel. Il avait de plus la conviction que la cessation de la lutte était dans l’inté­ rêt bien entendu des populations Slaves elles-mêmes. Désunies entre
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