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 je, како му je скренута пажња, може да се примијени п на Иреку) и питања употребе пореза (у приједлогу je предвиђено да се порез при- кушьен у Херцеговини користи само за њене потребе).
Londres, le 1/13 Janvier 1876, 7.
Monsieur le Chancelier,
Lord Derby est revenu à Londres hier soir. Je l’ai vu ce matin et me suis acquitté auprès de lui des ordres que j’ai reçus.
Les communications que je lui ai faites ont été suivies d’un long entretien que je m’efforcerai de transmettre à Votre Altesse aussi fidèlement que possible.
Si je compare le langage tenu aujourd’hui par le Principal Secré­ taire d’Etat à mon collègue d’Allemagne et puis à moi avec celui que nous a rapporté le Comte de Beust de sa visite a Knowsley, je serai tenté de croire que Lord Derby a déjà subi des influences défavorables de la part de ses collègues ou de ses collaborateurs. J’ai trouvé le Prin­ cipal Secrétaire d’Etat timoré, hésitant et peu certain de l’issue du Con­ seil des Ministres qui ne se rassemblera qui le 6./13. Janvier.
Lorsque j’ai déploré la perte d’un temps si précieux qu’amènerait cette tardive réunion, il me répondit que, puisqu'à Vienne il avait fallu deux mois et demi pour communiquer le projet, il était juste d’accorder à l’Angleterre une quinzaine de jours pour y répondre.
La première question qui me fut posée par Lord Derby me parut si singulière que je ne la crus pas sérieuse et faite seulement pour engager la conversation.
»Pourquoi proposez-Vous« — dit-il — »à la Porte d’accorder aux Chrétiens des choses qu'elle vient déjà de leur octroyer«.
Je fis ressortir la différence qui existait entre le programme autrichi­ en et le dernier iradé du Sultan qui d’ailleurs ne se rapportait pas aux insurgés de l’Herzégovine.
Le Comte Derby marqua de l’étonnement et me répondit à deux reprises: »C’est donc ainsi que Vous envisagez ce dernier acte du Sul­ tan et Vous croyez qu’il ne s’étend pas à toutes les parties de son Empire«.
Après quelques moments de reflexion le Ministre anglais me posa cette autre question:
»Que feriez-Vous si la Porte Vous répondait qu’elle accepte Votre projet conditionnellemet c.à d. seulement après que les insurgés au­ ront déposé les armes.«
Je répondis à mon interlocuteur que cette acceptation condition­ nelle paraîtrait dérisoire et ne serait pas admise par les Puissances Europénnes puisqu’il leur fallait la promesse du Sultan, sous la for­ me d’un fait accompli, afin de pouvoir agir avec succès sur les insurgés.
Je citerai encore quelques paroles de Lord Derby parce qu’elles me paraissent significatives et qu’elles confirment les renseignemens (sic!) que j’ai communiqués à plus d’une reprise au Ministère Impérial sur la situation embarassée et complexe du Cabinet anglais qui, d’une part, ne voudrait pas s’isoler et de l’autre ressent du mauvais vouloir à se laisser trainer à la remorque de notre politique.
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