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 учине. Травнички кајмакам јавља да се на граници Далмације јави- ло неколико чета босанских устаника, које помажу и добровољци из Аустро-Угарске. Оне су потукле редифе и пресјекле везу између Би- хаћа и Петровца.
Péra, le 22. Mars/3. Avril 1876, 110
Monsieur le Chancelier,
Notre Consul Général à Raguse m’a informé par le télégraphe que les conférences entre le Baron Roditch et Moukhtar Pacha auraient abouti à une suspension d’armes de 20 jours à dater du 1er Avril nouv. st. Mou­ khtar Pacha assure s’être entendu sur tous les points avec le Gouverneur Général de Dalmatie. Il se loue extrêmement (sic!) de son accueil et prétend qu’il s’est mis entièrement à la disposition des autorités Otto­ manes. Le baron Roditch a écrit au Prince Nicolas pour assurer le ravitaillement de Nikchitch pendant la suspension d’armes et le prier de lui ménager une entrevue avec les chefs insurgés à Suttorina. On espère que l’entrevue en question pourra avoir lieu demain. Le Consul Général de Turquie à Raguse, Danish Effendi, se rendra à Cettigné im­ médiatement après la lettre du Général Roditch pour s’entendre sur les détails de l'approvisionnement de Nikchitch. J’en ai prévenu par le té­ légraphe Mr. Yonine de crainte qu’on ne prête à cette mission une portée politique qu’elle n’avait pas.
Le Stathalter de Dalmatie s’est plaint à notre Consul Général à Raguse de ce qu’Aly Pacha et Wassa Effendi se refusaient d’offrir d’au­ tres sécurités que leur proclamation aux insurgés et de l'insuffisance de cette garantie. La Porte affirme, au contraire, qu’il reproche aux auto­ rités Ottomanes d’avoir hâté la publication de la proclamation susmen­ tionnée sans attendre l’issue de ses pourparlers avec les chefs de l'insur­ rection. Elle relève, non sans aigreur, cette contradiction, qui laisse percer, en effet, le désir de s’attribuer tout le mérite des concessions offertes aux révoltés.
Rachid Pacha n’a pas caché à notre 1er Drogman qu’il ne compre­ nait pas l’attitude du Général Roditch. »Le Comte Andrâssy — a dit le Ministre — nous a proposé les cinq points qui, selon lui, devaient amener la pacification. Nous y avons souscrit. Il nous a demandé une note dont le Général Roditch ferait usage pour convaincre les émigrés. Je l’ai signée. On prétend qu'il n’y a pas d’argent à Mostar. Nous sommes pauvres, il est vrai, dans ce moment, mais nous aurons toujours de quoi suffir aux besoins des insurgés au fur et à mesure que ces besoins se produiront. Aly Pacha a déjà 25.000 livres en caisse. Nous avons réuni des provisions sur plusieurs points et nous venons d’expédier dernière­ ment à Klek un nouveau bateau avec des vivres pour les familles à ra­ patrier. Que veut-on de plus? quelles sont les garanties auxquelles on fait allusion? Il serait très important d’être éclairé la dessus (sic!) une fois pour toutes«.
Votre Altesse voudra bien relever la parfaite similitude de mes renseignements sur l’état des choses en Herzégovine et de ceux de Mr Yo­ nine dans son rapport du 2 Mars. Les informations de Raguse semblent
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