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Mr Yastrebow évalue les réfugiés en Dalmatie à 17.000, en Serbie à 7.000 tout au plus et à l’intérieur du Monténégro à 13.000 âmes, excepté ceux qui se trouvent sur la frontière. Mr Yonine prétend que le chiffre des émigrés en Dalmatie est de 28.000 environ et de 50 à 60.000 au Monté­ négro et sur la frontière monténégrine. Il reconnaît toutefois que ces données semblent exagérées et me promet de les vérifier.
D’après l’ensemble des nouvelles de la Montagne Noire, le Prince Nicolas cherche actuellement à éliminer des rangs des insurgés les élé­ ments étrangers. Il parait vouloir grouper les chefs de l’insurrection de façon à les avoir solidement en main, soit pour concourir à la pacifi­ cation de l'Herzégovine, soit pour se préparer aux éventualités de l’avenir.
Le Sénateur Serbe, Ranko Alimpitch, est arrivé à Cettigné. Il a conclu un arrangement, dont on ignore encore les termes, avec le Prince Nicolas. Pour compléter les détails personnels que notre Agent Diplo­ matique n’a pas manqué sans doute de faire parvenir au Ministère Impé­ rial relativement à ce négociateur, je ne crois pas inutile d’ajouter qu’il a fait ses études à Berlin, qu’il a servi comme officier de hussards dans un régiment prussien et qu’en qualité de Ministre des travaux publics il a fait partie du premier Ministère de Mr Ristitch.
АВПР, K-27.
N. Ignatiew
72.
ПОВЈЕРЉИВИ ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
О разговору који je водно с Веселицким по његовом доласку у Беч. О постигнутим резултатима и даљим изгледима на успјех до- бротворне мисије међу устаницима послије обустављања помоПи од стране Аустрије, итд.
Vienne, le 20. Fevrier/3. Mars 1876, 43.
Mon Prince,
Parmi les pièces faisant partie du dossier diplomatique du 7. Fév­ rier, j’ai reçu le promemoria de Mr Wesselitzky et j’en ai relevé la mis­ sion conciliatrice que Votre Altesse a bien voulu lui confier auprès des insurgés de l’Herzégovine.
Arrivé en même tems (sic!) à Vienne, Mr Wesselitzky a eu avec moi plusieurs entretiens dans lesquels il me demande des conseils pour l’exécution pratique de cette tâche ainsi que mon appui pour la mi faciliter.
Je lui exprimai ma satisfaction de voir son expérience locale, l’ascen­ dant qu’il avait acquis sur les insurgés et ses intelligences parmi les propriétaires musulmans eux-mêmes s’ajouter comme utile auxiliaire à l’action officielle des Cabinets et je l’initiai aussitôt à l’attitude modifiée qui venait d’être prescrite aux Généraux Mollinary et Roditch.
Il me posa alors quelques questions spéciales.
Apprenant que le Gouvernement Austro-hongrois allait faire cesser les subsides aux réfugiés sans pourtant les contraindre à quitter le sol
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