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ПОВЈЕРЉИВИ ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ГОРЧАКОВУ
Европски кабинети прате с пажњом, а можда и с извјеоним не- повјерењем, задње мисли Србије и Црне Горе. У разговору с Убрием, британски амбасадор Расел поставио je питање да ли ће Србија и Црна Гора остати ван источних компликација и да ли je тачно да je руски кабинет предузимао нове кораке у Београду у циљу смирења. Када му je Убри одговорио, избјегавајући да се непосредно изјасни, да то руска влада непрестано чини, Расел je онда запитао зашто се Србија наоружава. Убри му je објаснио да су Турци поставили своје логоре на домак Србије, а трупе нијесу потпуно повукли. Због тога je завладало узбуђење у Србији и српска влада je морала нешто да учини, како би умирила јавно мњење. Расел се, изгледа, задовољио тим објашњењем.
Berlin, le 13/25. Février 1876, 36.
Monsieur le Chancelier,
Les allusions de Mr de Bülow, dans notre dernier entretien, m’ont laissé l’impression que les Cabinets Européens suivent avec attention et peut être avec une certaine méfiance les arrière-pensées des Princes de Serbie et de Monténégro.
J’en ai eu la confirmation dans un entretien subséquent avec Lord Odo Russell.
Après m’avoir exprimé toute sa satisfaction de l'entente qui s’était établie à Constantinople et de l’accueii fait par la Porte aux conseils des Puissances, il m'a tout à coup demandé si la Serbie et le Monténégro resteraient en dehors des complications orientales et s’il était vrai que nous avions fait de nouvelles démarches d’apaisement à Belgrade?
Sans répondre directement à cette question, j'observai à mon inter­ locuteur que le Cabinet Impérial n’avait pas cessé de la faire.
Je ne comprends pas seulement, continua Lord Odo, pourquoi la Serbie arme?
Par la simple raison, lui ds-je, que les Turcs ont établi des camps à sa portée; puis ont retiré leurs troupes, mais pas complètement. Les esprits en sont agités en Serbie. La position du Gouvernement Serbe en devient difficile. Il faut qu’il tienne compte de cette agitation et fasse quelque chose vis à vis de l’opinion publique. Les quelques mesures qu’il prend me semblent ainsi parfaitement justifiées.
Mon collègue britannique me parut satisfait de cette explication.
J’ai cru devoir faire part à Votre Altesse de ces détails. Ils me confirment dans la pensée que j’exprimais au commencement de ce rapport que les arrière-pensées de la Serbie et du Monténégro n'échap­ pent pas à l’attention des Cabinets Européens.
АВПР, K-18. d’Oubril 111





















































































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