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трупе и да их упуте за Цариград, Новиков je поново затражио обја- шњење од бечке владе, истичући да ту више није у питању неки фи- лантропски циљ, већ да турска влада покушава да отуд извуче своју војску да би je преко Цариграда можда упутила на Дунав ради оче- киваног рата с Русима, и то у тренутку када je Новиков тражио од Беча „благонаклону неутралност" Аустро-Угарске у рату против Турске, док je ово управо представљало акт такве исте благонаклоне неутралности према Турској, али против Русије.
Vienne, le 3/15. XI 1876, 198.
Mon Prince,
Lorsque j’eus l'honneur de recevoir le télégramme de Votre Altesse du 1./13. Novembre portant que l'Autriche aurait autorisé les Turcs à envoyer trois bâtiments à Klek avec des approvisionnements, j’avais déjà lu une nouvelle analogue dans les journaux de Vienne et je m'étais empressé d’en entretenir le Baron Orczy.
Les explications qu’il a bien voulu me fournir ont fait l’objet de mon télégramme du 2./14. Il en ressortait des données contraires, c. à d. que loin d’importer en Herzégovine des troupes et des munitions, le Gouvernement turc songeait à en exporter par la voie de Klek des sol dats blessés et malades.
En en accordant exceptionnellement la permission, le Gouverne ment austro-hongrois a, paraît-il, consulté le précédent des 300. Monté négrins blessés qui, au commencement de la guerre, avaient été auto risés à traverser son territoire pour rentrer à Cettigne.
Toutefois le Comte Andrâssy a eu soin de réserver le caractère entièrement humanitaire de cette opération, en exigeant la constatation, par un commissaire autrichien spécial, que les bateaux turcs — en tout cas des transports et non des bâtiments armés, — n’auraient à bord ni troupes, ni armes, ni munitions, ni aucun matériel de guerre.
Au dire du Baron Orczy, le Ministre était décidé à maintenir à per pétuité la fermeture du port de Klek aux mouvements militaires et à ne pas laisser les Turcs rentrer par la porte dérobée d’une exception dans l’exercice du droit que le Cabinet de Vienne leur avait dénié.
Or, dans la soirée d’hier je reçus le second télégramme de Votre Altesse annonçant l’intention de la Porte d'embarquer à Klek ses troupes de l’Herzégovine pour les amener à Constantinople sous prétexte qu’elles seraient exténués. Cela changeait singulièrement la thèse.
Je me rendis aussitôt chez le Baron d’Orczy et je lui fis toucher du doigt la très-grande différence entre cette version et celle qu’il m’avait donnée. Ce ne seraient plus quelques soldats »malades et blessés«, ce seraient des troupes exténuées qu'on irait chercher. Or qui n’était pas exténué parmi les combattants de Moukhtar et de Dervisch-pacha? Ce serait donc l’armée ottomane dans ces parages qu’on ferait écouler à petit bruit; ce ne serait plus une concession philantropique aux Turcs, mais un empiètement militaire de leur part sur l’inviolabilité d'un port dont le Comte Andrâssy tenait à faire respecter le privilège.
Il y a plus: les troupes rembarquées à Klek arriveraient sans doute à Constantinople, soit pour être envoyées elles-mêmes, soit pour y re-
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